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La politique de défense, une affaire trop sérieuse

Redigé par Tite Gatabazi
Le 2 mai 2023 à 11:56

La défense nationale est un domaine de souveraineté par excellence. Dans ce secteur hautement sensible qui implique la protection des citoyens et des biens, la quiétude dans la cité, il y a besoin d’une vision et des actions intégrées.

Sans quoi on tombe facilement dans une situation fatale d’incompréhensions et de rejet.

Comme dans tous les autres secteurs de la vie nationale, la défense et la sécurité doivent s’inscrire et prendre sens dans un projet politique porté par le leadership du pays sur les fondements, l’emploi et les finalités de l’armée et la police.

Le Rwanda sait très bien que le maintien des capacités opérationnelles adaptées aux menaces constitue une exigence permanente. Très tôt, le Rwanda post génocide contre les Tutsi avait pris conscience de lui-même, du moins s’était aperçu que sa sécurité ne pouvait dépendre que de lui-même.

Raison pour laquelle il a réussi à hisser son armée au plus haut niveau de performance et fait l’objet de sollicitations sur le plan bilatéral et multilatéral.

Partout où ses militaires et policiers sont déployés, ils sont très appréciés et font la fierté des rwandais. C’est cet outil régalien qui accompagne la lisibilité du progrès et des valeurs du pays.

Il est assez connu que la paix est un idéal et que la violence est une réalité dans ce monde.

La RDC est déchirée par une violence devenue endémique et les droits humains y sont bafoués par ces crises généralisées qui déstabilisent profondément le pays et ses habitants.

L’armée nationale plutôt que de s’opposer efficacement à ceux qui foulent aux pieds les droits humains en RDC, elles y participent activement. Et les institutions du pays sont défaillantes. Celles-ci ont perdu la maîtrise du cadre d’action et de conduite y compris le contrôle de leurs éléments.

La politique confuse de Tshisekedi n’arrive pas à repositionner les services de sécurité qui auraient dû être au service de l’émancipation des congolais.

Incapable dans ces conditions d’imposer une victoire militaire, accepter un compromis politique avec le M23 ou obtenir un règlement pacifique du conflit à l’Est du pays.

Cette politique inintelligible conduit à l’impuissance face aux groupes armés et incite plutôt à des engagements périlleux faute de moyens adéquats.

Lorsque les militaires et les policiers sont ressentis par la population comme une menace, ainsi que c’est le cas en RDC, la politique sécuritaire est désorientée et perd sa raison d’être.

Le civisme et les valeurs culturelles de la nation ont disparu depuis des lustres en RDC. Chez les militaires et les policiers, la nature de leur engagement réside dans l’enrichissement personnel et le dialogue entre eux et la population est rompu depuis belle lurette.

Et sur le champ de bataille, ils sont toujours perdants car occupés avec le commerce illicite et convertis en raquetteurs de la population.

Préférant faire appel à des supplétifs dans des conflits asymétriques dont la nature des opérations et le type d’équipements utilisés requièrent une professionnalisation des engagés.

Ce qui atteste de la cacophonie dans la chaîne de commandement en RDC, entraînant un enchevêtrement et des incohérences sur le plan politique, militaire et diplomatique.

C’ est une évidence. Chaque leadership du pays doit investir les problématiques de la défense et la sécurité au cœur d’un agenda politique avec des méthodes efficaces et non laisser la main aux autres, quelles que soient leurs compétences.

C’est la seule voie pour prendre son destin en mains.


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