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Le Parlement rwandais proteste contre la Belgique a la nomination de Laure Uwase a la Commission ad hoc sur le passe colonial belge

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 12 août 2020 à 01:59

Le Parlement rwandais vient de déclarer qu’il nourrit des inquiétudes sur la composition d’une commission d’experts de la région des Grands Lacs Congo, Rwanda, Burundi) chargée d’établir les responsabilités coloniales de la Belgique qu’il vient de mettre sur pieds.

Le même Parlement rwandais est particulièrement gêné de voir le Parlement belge avec qui il entretient de bonnes relations de diplomatie parlementaire nommer parmi ces experts nommés, une belgo rwandaise Laure Uwase fille d’un certain criminel génocidaire Anastase Nkundukozera condamné par les juridictions Gacaca rwandaises.

Le communiqué de protestation émis par le Parlement rwandais montre que cette jeune fille qui frise la trentaine ne peut qu’être négationniste du génocide de par les crimes de son père mais aussi de par sa mère Mukarugomwa Agnès qui était une activiste et propagandiste de haut niveau du MRND/Mouvement Révolutionnaire National pour le Développement de l’ex-Président Juvénal Habyarimana (1973-1994) qu’il qualifie de négationniste du génocide des Tutsi de 1994.

« Le Parlement rwandais manifeste son inquiétude de voir dans l’équipe d’experts qui aidera la Commission rogatoire belge figurer une personnalité connue pour ses convictions négationnistes du génocide des Tutsi du Rwanda de 1994. La qualifier d’ ‘expert’ est une erreur surtout qu’elle fait partie d’une association ayant objectif de négationnisme et de révisionnisme du génocide des Tutsi de 1994 », lit-on dans le communiqué.

A l’annonce de la nomination de la dame Uwase Nkundukozera au sein de l’équipe d’experts chargés d’établir la vérité sur le passé colonial belge au Congo, Rwanda et Burundi, l’association de rescapés du génocide des Tutsi de 1994 de droit belge, ‘IBUKA- Mémoire et Justice’, avait elle aussi crié à la supercherie. « C’est une insulte à la vérité historique et même à l’endroit de ceux qui ont vécu un impact négatif de cette Histoire », a dit l’Association.

Une grande opinion publique raille l’immobilisme des intellectuels et autres activistes des droits de l’homme qui luttent pour « cette vérité historique » qu’est le génocide des Tutsi.

« Cette jeune dame depuis qu’elle est active dans l’association jambo asbl incriminée, personne ne l’a poursuivi en justice pour crime de négationnisme du génocide des Tutsi réprimable par le code pénal belge », disent-ils.
Et puis, « cette jeune fille avait à peine deux ans au moment du génocide pour évoluer la plupart de son temps en Occident », est ainsi intervenu au micro de la VOA de ce mercredi 12 août 2020 un certain Jean Claude Nkubito allant même plu loin pour montrer que le projet en question ne concerne ne concerne en rien le débat sur le génocide des Tutsi.

Erreur !!!
Ce monsieur croit user de son honnêteté intellectuelle pour ne pas incriminer la jeune dame. Là, à ce point, il a raison. Mais tout finit là. La suite est déplorable.
« De un, le Parlement rwandais n’a pas à lever son petit doigt pour adresser des reproches à son homologue belge. Les deux ne peuvent pas poursuivre les mêmes objectifs. Par contre, on peut se demander pourquoi ce travail qui aurait dû être conduit par les parlements rwandais, burundais et congolais conjointement ou parallèlement, n’a pas été pensé. C’est que nos honorables ont des préoccupations pas du tout majeures ailleurs. Ils ne réfléchissent pas suffisamment aux destinées de leurs sociétés et trouvent qu’ils doivent être nécessairement aux commandes de l’Exécutif », a dit cet observateur politique qui a requis l’anonymat ajoutant que la perche a été tendue au Parlement rwandais par l’ancien premier Ministre belge Guy Verhofstaat le 7 avril 2000 au moment où, publiquement, au Mémorial de Génocide des Tutsi de Gisozi, une banlieue de Kigali où reposent 250.000 victimes du génocide des Tutsi, il a déclaré : « Au nom du Peuple belge, je demande pardon (à ces tutsi génocidés et) au peuple rwandais ».

Le monsieur a tout dit. La déclaration n’a pas été suivie d’effet.

S’agissant à la belgo rwandaise Laure Uwase Nkundakozera qui va devoir figurer dans la commission ad hoc pour accompagner le Parlement belge dans ‘sa quête’ de la vérité historique sur le passé colonial belge, pourquoi la taxe-t-on de négationniste ? Qui l’a prouvé ? Qui l’a traîné devant la justice rwandaise ou belge ?
Seule la justice incrimine et répare les fautes et crimes politiques et sociaux. Personne !

« Le parlement rwandais a-t-il mis sur pied une enquête judiciaire chargée d’analyser le discours qualifié de négationniste tenu par l’association Jambo asbl et le web Jambonews ? Manque-t-on de critiques littéraires et autres analystes du discours et sociologues avisés et reconnus internationalement pour leur probité ?
Personne ne veut prendre en charge le fait que maintenant que certains pays de la communauté internationale ont reconnu le génocide des Tutsi, tout crime de négationnisme du génocide des Tutsi participe à ce vaste combat de lutte contre une possible réédition de celui-ci », a dit un analyste trouvant que le gouvernement rwandais a érigé de fortes institutions fortes Parlement, Gouvernement, Parquet Général de Justice, Palais de justice, … mais qu’il manque des passerelles de communication démocratique et de libre débat constructif entre elles. Pour lui, ces institutions publiques croient qu’elles se suffisent parfaitement, que les institutions de la société civile et les chercheurs en sciences humaines indépendants ne doivent pas peser dans la balance.


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