Créé en 2010 par des dissidents du Front patriotique rwandais (FPR), le RNC s’est rapidement discrédité en raison de dissensions internes, de scandales et de la mort de certains de ses membres.
Les promoteurs du RNC étaient des grosses pointures : le général Kayumba Nyamwassa, ancien chef d’état-major, le colonel Patrick Karegeya, ancien chef des renseignements extérieurs, le Dr Théogène Rudasingwa, ancien ambassadeur du Rwanda aux États-Unis et ancien directeur de cabinet du président Kagame et l’ancien procureur général Charles Gahima.
Ils avaient en commun d’avoir été aux premières loges du FPR et d’être des dissidents chacun en ce qui le concerne. Mais le parti a connu des débuts difficiles qui ont déçu en raison des ambitions de chacun, d’un ego surdimensionné et du manque de constance.
Le colonel Karegeya a pris la fuite vers l’Afrique du Sud en 2008, suivi du général Kayumba en février 2010. Gahima, en sa qualité de procureur général de la République, avait forcé la main à la BACAR pour se faire octroyer un crédit illégal de 75 millions de francs rwandais qu’il avait mis sur le nom de sa mère.
Son frère Rudasingwa, prétentieux directeur de cabinet du Président Kagame était cité par la presse dans des histoires louches de corruption et ils s’étaient enfuis aux États-Unis.
Les quatre fugitifs ont créé le RNC le 12 décembre 2010. Quelques temps auparavant, on avait appris que le général Kayumba avait échappé à un attentat qui lui avait laissé une balle dans la peau en juillet 2010. Il faut dire que son pays d’asile, l’Afrique du Sud, n’a pas la côte en matière de sécurité.
Le 1er janvier 2014, le colonel Karegeya est retrouvé mort par strangulation dans un hôtel 5 étoiles de Johannesbourg, le Michelangelo, dans la suite 905. Il en était le pilier, sa mort entraînera des défections dans le parti et des dissensions.
Kayumba et Rudasingwa vont se déchirer sur la place publique, puis la veuve de Karegeya, Mme Leah, s’écharpera avec Kayumba. Puis vint la disparition mystérieuse de Ben Rutabana, connu plus pour sa musique et dont la famille accusera ouvertement le général Kayumba.
Voilà qu’un communiqué aux allures de communiqué nécrologique début octobre 2023 vient demettre le comité et les exclus du parti, y compris le général Kayumba.
Terminus tout le monde descend.







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