Ancien fan de football devant l’eternel, je n’ai en moi aucune réminiscence antipatriotique, loin s’en faut et Dieu m’en garde. Mais, soyons pragmatique, le temps de casser l’abcès est bel et bien arrivé car, il y en a mare après tout.

Dans un pays qui brille de mille feux à la face du monde, tous les secteurs de la vie avancant à grands pas en matière de dévéloppement, une ombre plane au firmament de cette avancée à marche forcée, celle du football aux habituels piètres résultats répétitifs.

Le dossier fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis des lustres car, aux quatre coins du Rwanda, le simple citoyen scrute à la loupe les nouveaux dévéloppements concernant le ballon rond, suivant assidûment les émissions radiophoniques qui pillulent dans l’espace radiophonique local, afin de ne rien rater et pouvoir alimenter la conversations entre potes le soir venu.

Résultat, le pauvre hère féru de football au final se lamentera et pleurera toutes les larmes de son corps à la fin des 90 minutes car, soit-elle son équipe de coeur, ou la nationale perdra immanquablement, faute de résultat.

Cela fait des années que ça dure, autant donc arrêter de se mettre le doigt dans l’oeil, cessons carrément le foot, ou qu’on le développe chez les plus jeunes qui constitueront un vivier de demain du fait que, n’ayons pas peur des termes, l’argent y investi est, on ne peut mieux dire, jeté par les fênetres.

Je nous accorde un délai de preparation de 15 à 25 ans avant d’engager ces futures formations locales de football sur la scène international, lorqu’on aura retrouvé la boussole. Voilà, c’est dit !

Le football a toujours décu mon peuple, j’en ai été temoin à moult occasions, jusqu’à cette extase de mes compatriots, lorsque le Rwanda se qualifia pour la phase finale de la coupe d’Afrique des nations, edition 2004.

A l’époque, un certain Jimmy Gatete envoya les Rwandais sur un nuage en battant l’Ouganda, avant de crucifier le Ghana au Stadium Amahoro, direction Tunis ; le pied pour toute une nation. Ô, quand les dieux du foot sont de ton côté, les portes du ciel s’ouvrent toutes grandes ! Je m’en souviens comme si c’était hier.

Depuis lors, c’est le calme plat, aucune participation à la competition faîtière continentale, malgré les moyens colossaux investis par, et le gouvernement, et les privés. A l’arrivée, une question s’impose : Tout ça pour ça ! Qu’on se le dise, messieurs-dames les joueurs, officiels et officionados, arrêtons le foot et qu’on en parle plus !

Le ridicule ne tue pas, dit l’adage, sinon nous serions déjà morts.

A bon entendeur, salut !