Washington rappelle les familles de ses diplomates à Kiev

Redigé par Mutni
Le 25 janvier 2022 à 03:13

Le département d’État américain a ordonné dimanche soir l’évacuation des familles de ses diplomates en poste à Kiev et a déconseillé les voyages en Russie, alors que s’ouvre lundi à Bruxelles une concertation avec les pays européens jusque-là tenus à l’écart des négociations russo-américaines sur l’Ukraine.

La situation en Ukraine « est imprévisible et peut se détériorer à tout moment », a expliqué le communiqué du département d’Etat américain, demandant aux familles de diplomates de quitter le pays.

Le personnel local et le personnel non essentiel peuvent quitter l’ambassade s’ils le souhaitent, et les ressortissants américains résidant en Ukraine « devraient envisager maintenant » de partir.

« Nous pensons qu’une invasion russe peut se produire à tout instant », a déclaré à la presse une haute responsable américaine. 

« Les États-Unis ne seraient pas en position d’évacuer les citoyens américains dans ce cas de figure ».

L’ambassade reste ouverte et la chargée d’affaires Kristina Kvien « reste en Ukraine », a ajouté cette responsable ayant requis l’anonymat.

Washington a, en outre, déconseillé aux Américains de se rendre en Russie, justifiant cette mesure notamment par « la possibilité d’un harcèlement des citoyens américains », en particulier par la police russe, et » une application arbitraire des lois locales ».

A Kiev, le ministre ukrainien de la Défense a annoncé dans un tweet l’arrivée de 80 tonnes d’armements « de nos amis aux États-Unis ». « Et ce n’est pas fini », a ajouté Oleksii Reznikov.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken discutera lundi en visioconférence avec les membres de l’UE à Bruxelles des « pourparlers francs » qu’il a tenus vendredi avec son homologue russe Sergueï Lavrov.

Russes et Américains sont convenus d’un nouveau rendez-vous, et Antony Blinken s’est engagé à « coucher des idées sur le papier » en réponse aux demandes de Moscou.

La Russie exige un engagement écrit sur le non-élargissement de l’OTAN à l’Ukraine et à la Géorgie et demande un retrait des forces et des armements de l’Alliance atlantique des pays d’Europe de l’est ayant rejoint l’OTAN après 1997, notamment de Roumanie et Bulgarie. Des demandes inacceptables pour les Occidentaux.

« Nous répondrons toujours à toute détérioration de notre environnement de sécurité, notamment en renforçant notre défense collective », a averti vendredi la porte-parole de l’OTAN.

La situation sécuritaire est jugée préoccupante. Moscou assure ne pas avoir l’intention d’intervenir en Ukraine, mais soutient les revendications des séparatistes prorusses des républiques autoproclamées de Lougansk et Donetsk dans le Donbass (est) et a massé plus de 100 000 soldats, des chars et de l’artillerie aux frontières avec l’Ukraine.


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