Il a également confié qu’en plus de cela, le Rwanda a exigé des explications sur la présence de mouvement rebelle rwandais pouvant causer une insécurité du Rwanda voisin de l’Uganda en dépit des accords de défense mutuelle signés entre le Rwanda, l’Uganda et le Kenya signés récemment dans le cadre de rencontres de chefs d’Etats des trois pays membres du Corridor Nord.
Le Gouvernement rwandais vient ainsi de déclarer officiellement que les relations entre les deux pays ne sont pas au beau fixe sur base de harcèlement de Rwandais en partance ou résidant dans l’Uganda voisin, spécialement dans la ville de Kampala et ses alentours.
Tout commence avec l’arrestation en août dernier par un citoyen rwandais, René Rutagungira, résidant et faisant du commerce à Kampala. Il est enlevé par les agents du CMI (Chieftaincy ugandais of Military Police) alors qu’il partageait un verre avec un ami dans un bar du quartier Mengo de Kampala.
Trois mois après des recherches infructueuses des membres de sa famille et de l’ambassade du Rwanda à Kampala, René apparaît tabassé et torturé devant la Cour militaire et accusé d’espionnage au profit du Rwanda.

La presse ugandaise fait état de plusieurs autres arrestations de ce genre. La dernière en date du 9 décembre dernier, est celle de Fidèle Gatsinzi, un rwandais ayant entrepris de visiter son fils aux études dans une université de Kampala. Il aurait été arrêté par des hommes en uniforme soupçonnés d’appartenir à la CMI. Il a été emmené dans un lieu inconnu.
Dans une interview exclusive avec IGIHE, l’Ambassadeur Frank Mugambage a déclaré qu’au vu de toutes ces actions négatives, les relations entre le Rwanda et l’Uganda ne sont pas au beau fixe mais qu’une solution doit être trouvée, que le Rwanda a déjà commencé les démarches y relatives.
« Le Rwanda est commis au bon voisinage entre lui et ses voisins même au-delà, dans la région et en Afrique. Oui, il y a un problème entre le Rwanda et l’Uganda. Ce que vous dites est vrai. Des arrestations illégales et autres sévices corporels. Mais nous suivons de près la situation. Nous sommes en dialogue avec les autorités ugandaises », a confié Frank Mugambage faisant allusion aux 3 Rwandais Bayingana James, Nsekanabo Lando Ali, Byaruhanga Nduwamungu Vianney arrêtés dans le quartier Bukasa par la CMI ugandaise, emprisonnés à Mbuya et relâchés en novembre dernier, trois mois après, faute de preuves de culpabilité.
A la question d’un éventuel site d’entraînement d’une rébellion rwandaise en Uganda, celle de RNC/Rwanda National Congress de l’ancien Général Kayumba Nyamwasa, l’ambassadeur a tenu à un langage très finement diplomatique montrant que malgré de telles activités soutenues secrètement par les services d’espionnage et contre espionnage ugandais, le Rwanda a opté pour une voix diplomatique de règlement de ce contentieux.
« Oui, nous assistons à des arrestations intempestives de gens, et même il existe des questions de gens qui prennent pied sur l’idéologie du génocide et autres profiteurs en eaux troubles pour déstabiliser le Rwanda. Tout cela, nous sommes entrain de suivre de très près cette situation malencontreuse et sommes en dialogue avec les autorités concernées », a dit l’ambassadeur Mugambage tentant de ne pas surchauffer les esprits et privilégiant la voie du dialogue entre les deux pays pour renormaliser des relations de bon voisinage plus que nécessaires pour les intérêts des deux peuples.
Pourtant la situation entre les deux pays, si elle n’est pas alarmante, est telle qu’elle peut s’envenimer d’un moment à l’autre au vu des supposées activités du CMI qui encadre des éléments négatifs organisant de jeunes réfugiés rwandais en Uganda pour leur traversée de la Tanzanie pour le Burundi avec destination des inaccessibles Hauts Plateaux de Minembwe dans la province du Sud Kivu en RDC.
Il se dit que ces activités subversives de Rwandais sont activement soutenues par un Général de Brigade Abel Kandiko, le Directeur de CMI.
Le Général-Ambassadeur Frank Mugambage contient difficilement sa révolte pour ne pas perdre sa finesse diplomatique :
« Ce que nous souhaitons ce sont de bonnes relations bilatérales. Mais quand celles-ci sont insécurisées, il est important que nous leur (Autorités de Kampala ?) demandons pourquoi ils agissent ainsi. Parce qu’il n’y a aucune raison tangible qu’ils peuvent avancer. Nous voulons qu’ils nous donnent des explications. Nous leur avons transmis une correspondance écrite, nous leur avons adressé une question orale. Nous attendons une réponse de leur part », a confié le Gén. Maj. Frank Mugambage invitant la partie ugandaise à cesser ses activités contraires à l’esprit du Pacte de Défense Mutuelle signé lors du récent Sommet des Chefs d’Etats membres du Corridor Nord (Uganda, Rwanda et Kenya).
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