A la morgue de l’hôpital Bogodogo de Ouagadougou, les familles de victimes découvrent les corps de leurs proches tués dans l’attaque qui a fait 18 morts dans un restaurant de la capitale burkinabè le 13 août dernier.
A la morgue de l’hôpital de Bogodogo, le corps des deux Koweïtiens tués par les terroristes du restaurant Aziz Istanbul, prennent la route pour l’aéroport où un avion spécialement affrété les conduira dans leur pays.
Les parents de Ahmad El Beli, la victime libanaise, sont également présents. Son oncle en prenant la parole veut faire vivre le souvenir d’Ahmad dans l’esprit et le cœur de ceux qui l’ont connu.
« Paix à son âme, déclare-t-il. Je demande à tout le monde, à ceux qui aimaient Ahmad, qui ont connu Ahmad, de prier pour lui, de prier à tous les gens à qui il a fait du bien et qui l’aiment. Je n’accuse personne. C’est son destin ». Les deux hommes qui sont venus pour tirer sur votre neveu ? « Ce sont des criminels. Ils ne connaissent rien de la vie. Ce qu’ils ont fait, c’est criminel. Je ne souhaite jamais cela à personne ».
Même fatalisme de la part de Yacouba, le cousin de Ahmadou Tanou, mort lui aussi au restaurant Aziz Istanbul : « On ne peut rien contre la volonté de Dieu. Contre ces gens, on n’y peut rien. Ce sont des barbares. Nous, on confie le Burkina Faso dans la main de Dieu. Les ennemis du Burkina, tout ce qu’ils font contre le Burkina, Dieu les voit ».
Soulager la peine des familles
Le personnel de la morgue s’efforce de soulager la peine des familles qui découvrent les cadavres de leurs proches. « On les accompagne du mieux qu’on peut pour soulager au moins un tant soit peu les formalités, explique le docteur Philippe Kambou, responsable de la chambre mortuaire. C’est un moment d’émotion, mais d’emblée le fait de retrouver leurs proches, cela les soulage énormément ».
Parmi les victimes, on compte aussi un jeune Sénégalais d’origine libanaise, Mehsen Fenaiche 34 ans. « On est très choqués par ce que s’est passé, déclare son oncle, Aboudi, anéanti par sa disparition. Cela fait maintenant quatre ans qu’il est là au Burkina. Il venait de se marier avec une Canadienne, enceinte de trois ou quatre mois ».
« Tous les deux, ils étaient au restaurant avec un ami, poursuit-il. C’est un choc. C’est très dur. Bien sûr qu’on est en colère, bien sûr. C’est un choc quand même. On a perdu un enfant et la perte de son épouse qui porte un enfant. Ce n’est pas facile à encaisser. C’est très dur. On fait avec quand même. On est révoltés. Cela n’est pas l’islam. Effectivement, ce n’est pas l’islam. Ils disent qu’ils sont musulmans. Non. Un bon musulman ne fait pas cela. Ce sont des voyous, des bandits, des personnes sans cœur ».
Avec RFI
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