Bénin : plusieurs mois après la fin de son dernier mandat, Boni Yayi n’a pas tout dit

Redigé par IGIHE
Le 1er septembre 2016 à 03:04

À peine plus de trois mois après l’élection de son rival Patrice Talon, l’ex-président affiche une discrétion de façade en attendant de jouer à nouveau un rôle politique de premier plan.
Qu’en est-il quand tout s’arrête ? Quand les fastes du pouvoir s’estompent, que les amis d’hier s’éloignent et que l’on cesse d’être au centre de toutes les attentions ? À peine plus de trois mois après cette fin de deuxième et dernier mandat qui vit son pire ennemi, Patrice Talon, battre largement Lionel Zinsou, le candidat (...)

À peine plus de trois mois après l’élection de son rival Patrice Talon, l’ex-président affiche une discrétion de façade en attendant de jouer à nouveau un rôle politique de premier plan.

Qu’en est-il quand tout s’arrête ? Quand les fastes du pouvoir s’estompent, que les amis d’hier s’éloignent et que l’on cesse d’être au centre de toutes les attentions ? À peine plus de trois mois après cette fin de deuxième et dernier mandat qui vit son pire ennemi, Patrice Talon, battre largement Lionel Zinsou, le candidat qu’il a imposé à sa famille politique, l’ancien président béninois, Thomas Boni Yayi, pourrait en parler durant des heures.

Pour cet hyperactif de 64 ans, la retraite a un goût amer. Lui qui se voyait chantre du développement durable aux Nations unies, ce qu’on lui avait d’ailleurs promis, s’est finalement vu confier, par l’Union africaine, la mission d’observation des élections en Guinée équatoriale, en avril. Même si la Commission économique des États d’Afrique de l’Ouest pourrait faire appel à ses services pour superviser le scrutin ghanéen prévu en novembre, c’est un bien maigre lot de consolation.

« Globe trotteur » ou diplomate ?

Depuis le 6 avril, date officielle de la fin de son mandat, celui qui confiait en février 2013 dans les colonnes de Jeune Afrique vouloir « prendre sa Bible pour parcourir le monde et prêcher l’Évangile » voyage. Beaucoup. Lors du seul mois de juillet, Yayi le globe-trotter s’est ainsi rendu en Corée du Sud à l’invitation d’un célèbre pasteur évangélique.

Après un crochet par Paris, il a pris la direction du Liberia pour plancher avec plusieurs dirigeants ouest-africains sur les conséquences du virus Ebola. Puis, à peine rentré d’Accra, où il était reçu par le président ghanéen John Dramani Mahama, il est aussitôt reparti à N’Djaména pour assister à l’investiture du président tchadien, Idriss Déby Itno (voir photo). Parmi la quinzaine de chefs d’État, dont son successeur Patrice Talon, Boni Yayi s’est presque senti quelques mois en arrière.

À Cotonou, les pérégrinations de l’ancien président sont largement commentées. Certains s’amusent de le voir seul dans un aéroport parisien, d’autres se demandent les raisons de son entretien avec la première dame tchadienne, Hinda Déby Itno. On est souvent moqueur, parfois nostalgique. Après avoir envisagé de quitter le Bénin pour s’installer au Togo (où il possède une maison) ou au Congo-Brazzaville (où il a séjourné plusieurs fois depuis la fin de son mandat), l’ex-président a finalement décidé de rester à Cotonou. Plus précisément dans le quartier de Cadjehoun où se trouve sa maison familiale.

Jeuneafrique


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité