Brexit : la survie politique de Theresa May sur la sellette au Parlement

Redigé par IGIHE
Le 12 décembre 2018 à 01:29

La Première ministre britannique Theresa May, fragilisée par sa décision de repousser le vote sur l’accord du Brexit, devra se soumettre ce mercredi 12 décembre à un vote de défiance dans les rangs de son parti. Si 158 des 315 élus conservateurs à la Chambre des communes votent la défiance, Theresa May sera renversée, ouvrant la course à sa succession.

L’annulation du vote mardi a mis le feu aux poudres. Furieux, les députés ont même dû attendre pour savoir quand l’accord sur la sortie de l’Union européenne leur serait finalement soumis. Janvier, leur a dit Downing Street, mais toute la journée, la tension et les critiques sont montées de tous les côtés, tant des eurosceptiques que des europhiles. En off, on évoque de la « lâcheté », un « manque de courage », rapporte la BBC.

Résultat, dans la soirée, la barre des 48 députés pour le dépôt d’une motion de censure a été atteinte. Il faut maintenant 158 voix à ces contestataires pour pouvoir censurer Theresa May. Si la Première ministre tombe, il faudra ensuite que les conservateurs se mettent d’accord sur le nom d’un successeur. Et la tâche s’annonce extrêmement compliquée, tant aucun leader ne se profile. Si en revanche Theresa May gagne ce vote, son autorité ne pourra plus être défiée avant un an.

Se battre « de toutes ses forces »

Dans une courte allocution devant le 10, Downing Street, Theresa May se dit « prête à mener (sa) mission à bien » et ajoute qu’elle se battra de « toutes ses forces » pour ne pas perdre ce vote. « Un changement de dirigeant au sein du parti conservateur maintenant mettrait en danger l’avenir de notre pays et créerait de l’incertitude quand nous ne pouvons pas nous le permettre. »

Si elle perd, dit-elle, son successeur n’aura d’autre choix que de repousser la date de sortie de l’Union européenne. « Un nouveau dirigeant n’aurait pas le temps de renégocier un accord de retrait et de le faire adopter au Parlement d’ici au 29 mars ; de fait, une de ses premières décisions serait de prolonger ou d’abroger l’Article 50, différant voire stoppant le Brexit alors que nos compatriotes veulent que nous le poursuivions », a-t-elle déclaré.

« Une élection à la tête du parti ne changerait pas non plus le cœur des négociations ou l’arithmétique parlementaire, a-t-elle poursuivi. Des semaines passées à nous déchirer ne feront que créer plus de divisions au moment où nous devrions être unis pour servir notre pays. Je me suis dévouée sans compter à la tâche depuis que je suis devenue Première ministre et je me tiens prête à finir le travail… »

avec rfi.fr


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