Le ministre burundais des Affaires étrangères, Alain Aimé Nyamitwe, a rencontré ce jeudi 9 mars son homologue belge, Didier Reynders. Une visite critiquée côté européen en raison de l’attitude de Bujumbura, jugée hypocrite vis-à-vis de Bruxelles.

La rencontre n’est pas passée inaperçue. C’est entre le ministre burundais des Affaires étrangères, Alain Aimé Nyamitwe, effectuant une visite à Bruxelles ce jeudi 9 mars, et son homologue belge Didier Reynders que tout se passe : poignée de main chaleureuse, large sourire, amabilités… Tout se passe bien, du moins sur les images.
Les deux personnalités ont discuté de « tout » : « relations bilatérales, dialogue avec l’opposition, droits de l’homme », révèle dans un tweet le ministre belge. Le Burundais qualifiera, lui, le rendez-vous de fructueux : « Rencontre très productive avec mon homologue de la Belgique Didier Reynders. Engagement mutuel de renforcer les relations entre nos pays ».
À Bujumbura comme à New-York, ce sont aussi des acclamations. « Les deux parties [le Burundi et la Belgique, NDRL] souhaitent renforcer nos liens bilatéraux », commente Albert Shingiro, Ambassadeur du Burundi aux Nations Unies.
Dur à l’intérieur, fondant à l’extérieur
« C’est étonnant, l’attitude de Bujumbura ! », s’exclame un ancien diplomate belge qui dénonce les attaques verbales que profèrent au quotidien les autorités burundaises envers la Belgique malgré le « profil bas adopté à Bruxelles ».

« Tout ça est destiné à la consommation interne, pour faire croire aux populations locales que tous les maux du pays viennent de l’extérieur. Après, elles savent que la même Belgique est le plus grand donateur du Burundi, d’où le ton flatteur une fois à Bruxelles », explique-t-il.
Le 5 février dernier, à l’occasion de la célébration du 26ème anniversaire de la charte de l’Unité nationale, Pierre Nkurunziza, président de la République, s’en prenait ouvertement à Bruxelles dans son discours officiel, l’accusant d’avoir semé les divisions ethniques au Burundi.
Evariste Ndayishimiye, président du CNDD-FDD, le parti au pouvoir, a de son côté, dans un discours virulent prononcé le 26 novembre 2016 dans le sud du pays, littéralement traité la Belgique de planificateur et commanditaire de tous les massacres qui ont été commis au Burundi, de la crise de 2015 et du coup d’État manqué qui s’en est suivi.
Avec jeuneafrique.fr
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