Au moment où le Rwanda montre une face d’une société en pleine mutation culturelle de par un foisonnement d’activités économiques qui battent leur plein dans les villes naissantes autant que dans les campagnes qui, elles aussi, s’urbanisent, un observateur intéressé constate une désarticulation culturelle maheureuse. Le régime actuel semble avoir oublié la mise en place d’infrastructures culturelles qui devraient proposer des loisirs intellectuels prolongeant les activités économiques des citoyens rwandais dans leurs coins.
En effet la floraison des radios privées sont conçues comme business lucratifs, simples outils de sensibilisation de la masse de Rwandais à la consommation des produits importés -jamais elles n’encourageront les Rwandais à créer ou elles ne les accompagneront point dans ce processus. Les journaux imprimés, outil pédagogique populaire par excellence, ont une circulation qui dépasse rarement le périmètre du Centre-Ville de Kigali la Capitale.
Là encore, la pauvreté intellectuelle et pécuniaire des salles de rédaction ne permet pas un éventail de produits journalistiques embrassant la plupart des secteurs économiques. L’ultracapitalisme aidant, les rares centres de diffusion du livre (Librairies IKIREZI, CARITAS) qui s’intéresseraient à l’activité de lecture de masse, n’offrent que des produits de haute gamme consommables uniquement par la haute bourgeoisie rwandaise.
Du temps où fonctionnait un certain Centre d’Echanges Culturels Franco Rwandais, ce dernier manquait délibérément une vision nationale. Seuls des étudiants de Kigali pouvaient s’y ressourcer. Ce Centre n’offrait pas d’autres produits comme des Bibliothèques et cinéma mobiles.
Les investisseurs privés ou des ONGs ne pensent pas qu’ils peuvent explorer ce secteur d’activités socio économiques qui pourrait être très porteur de profits mais aussi qui s’avererait fondamental dans le redécollage du développement intégré des communautés rurales. Avec le souci du Gouvernement de raccorder à l’électricité plus de 70% des ménages rwandais d’ici 2020, tout est fin prêt pour créer des complexes culturels multifonctionnels offrant des produits culturels agissant sur le psychique du citoyen rwandais et changeant ainsi sa conception de l’univers et son mode de production.
Quoi donc si dans le cadre du programme gouvernemental PPP (Public-Private Partnership), des complexes culturels seraient bâtis dans tous les chefs lieux de districts offrant des espaces d’exhibition artistique, des espaces bien achalandés d’entraînement des jeunes rwandais aux disciplines olympiques... imaginez-vous comment ce Rwandais changerait-il d’ici vingt ans ?
On ne parlerait plus d’interahamwe ou d’idéologie génocidaire. Ces démons seraient des mauvais rêves.
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