Dinosaures : des relations sexuelles en position du missionnaire pour éviter la castration

Redigé par Le HuffPost
Le 26 mars 2013 à 01:51

DINOSAURES - La sexualité des dinosaures est une problématique vieille de plus de 200 millions d’années que les paléontologues n’ont pas encore été capables d’élucider totalement.
Jusqu’à présent, la thèse la plus répandue soutenait que le mâle devait se placer à l’arrière de la femelle, poser ses deux pattes avant sur ses épaules, ranger sa queue avant de mettre l’une de ses pattes arrière sur son dos pour aligner leurs deux cloaques (l’orifice unique qui permet aux dinosaures d’uriner, déféquer et se (...)

DINOSAURES - La sexualité des dinosaures est une problématique vieille de plus de 200 millions d’années que les paléontologues n’ont pas encore été capables d’élucider totalement.

Jusqu’à présent, la thèse la plus répandue soutenait que le mâle devait se placer à l’arrière de la femelle, poser ses deux pattes avant sur ses épaules, ranger sa queue avant de mettre l’une de ses pattes arrière sur son dos pour aligner leurs deux cloaques (l’orifice unique qui permet aux dinosaures d’uriner, déféquer et se reproduire) et permettre ainsi le "baiser cloacal". C’est d’ailleurs la position la plus fréquente pour s’accoupler dans le royaume animal.

Faute de pouvoir s’accoupler comme ces Tyrannosaures, certaines espèces de dinosaures auraient développé d’autres positions sexuelles comme celle du missionnaire.

Mais d’après le Sunday Times, une nouvelle étude vient tout récemment de battre en brèche cette théorie dominante. Selon des scientifiques du Museum d’Histoire Naturelle de Berlin, plusieurs espèces de dinosaures auraient développé d’autres positions pour copuler.

Pour une raison simple : éviter tout risque de castration lors de l’accouplement. C’est le cas du Stégosaure, qui aurait eu des rapports sexuels dans la position du missionnaire (la femelle couchée sur le dos, jambes écartées).

Un risque mortel pour le mâle

"Les femelles étaient incapables de soulever leur queue car les os à l’extrémité de celle-ci ne le leur permettait pas", indique Brian Switek, expert en dinosaures, dans les colonnes du Sunday Times.

Or, le dos des femelles stégosaures, comme chez de nombreuses autres espèces, était recouvert de plaques osseuses et leur queue de plusieurs pointes (voir la photo ci-dessous).

Des attributs qui auraient pu s’avérer mortels pour le mâle en cas d’accouplement dans la position d’accouplement classique.

stégausorus

Heinrich Mallison, un scientifique du Museum d’Histoire Naturelle de Berlin a testé la théorie de l’accouplement traditionnel sur des représentations informatiques de dinosaures de Kentrosaures, des lézards à piques cousins du Stegosaure.

Après avoir fait copuler les dinosaures sur son écran d’ordinateur il s’est aperçu que lorsque les mâles montaient les femelles par derrière, ils pouvaient être castrés à cause des pointes acérées s’élevant des hanches de ces dernières ou de leur queue pointue.

Pour lui, pas de doute : "Ces dinosaures épineux ont forcément dû avoir des rapports sexuels d’une autre façon. La femelle pouvait très bien se coucher sur le côté et le mâle se cabrer pour se reposer sur elle", a-t-il expliqué.

De nombreuses théories

D’après les experts, la découverte de cette capacité d’adaptation pourrait être la clé pour comprendre comment les dinosaures ont réussi à dominer la terre durant des dizaines de millions d’années.

Pour d’autres, il n’en est rien. Et comme la préservation des tissus mous est très rare, aucun ensemble complet d’organes reproducteurs intacts de dinosaures n’a encore pu être étudié.

"Nous n’avons jamais découvert de phallus fossilisé", a ainsi concédé Switek au Sunday Times. Dès lors, les théories abondent.

Aussi, pour certains, les dinosaures mâles auraient continué à monter les femelles par derrière grâce au développement d’organes sexuels extrêmement longs leur permettant d’atteindre l’orifice visé sans être touchés par les pointes dangereuses recouvrant la queue de leur promise. Selon l’échelle, le pénis d’un Tyrannosaure aurait ainsi pu mesurer jusqu’à 3 mètres et demi de long.

D’autres, comme le biologiste Stuart Landry, ont émis une théorie plus plausible : les dinosaures auraient copulé dans l’eau pour être délestés de leur énorme masse corporelle au cours de l’acte.

Le sujet a en tout cas inspiré un artiste anglais, Ron Embleton qui signait ces représentations d’accouplement de dinosaures (voir le diaporama ci-dessous) pour illustrer l’article du Dr Halstead dans la revue Omni en 1988.


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