En Equateur, le scandale des cliniques pour « soigner » l’homosexualité

Redigé par IGIHE
Le 20 juillet 2013 à 09:18

Cela fait maintenant plus de deux ans que les autorités équatoriennes cherchent à fermer les cliniques clandestines offrant de soi-disant soigner l’homosexualité. Une trentaine de centres ont déjà été fermés, le dernier en date cette semaine dans la petite ville de Tena dans la région amazonienne. Ce dernier fait scandale puisque sa propriétaire n’était autre qu’une fonctionnaire du Ministère de la Santé.
C’est une jeune lesbienne de Guayaquil qui a déclenché l’affaire. Agée de 22 ans, Zulema Constante (...)

Cela fait maintenant plus de deux ans que les autorités équatoriennes cherchent à fermer les cliniques clandestines offrant de soi-disant soigner l’homosexualité. Une trentaine de centres ont déjà été fermés, le dernier en date cette semaine dans la petite ville de Tena dans la région amazonienne. Ce dernier fait scandale puisque sa propriétaire n’était autre qu’une fonctionnaire du Ministère de la Santé.

C’est une jeune lesbienne de Guayaquil qui a déclenché l’affaire. Agée de 22 ans, Zulema Constante s’était confiée à sa famille en mars dernier avant de s’enfuir chez sa compagne. Le 17 mai dernier, sa famille avait alors organisé son enlèvement par des fonctionnaires du centre connu comme la Communauté féminine thérapeutique de l’Espoir.

Pendant deux mois, Zulema a été victime de « mauvais traitements physiques et psychologiques ». Elle recevait tous les jours des sermons religieux pour essayer de la convaincre que son orientation sexuelle était une maladie, un pêché, une abomination. Zulema a dénoncé des conditions d’hygiène et une nourriture « déplorables ».
Après avoir réussi à s’échapper, Zulema a porté plainte.

Une fonctionnaire du ministère de la Santé

C’est alors qu’elles fermaient le centre que les autorités du ministère équatorien de la Santé ont réalisé que sa propriétaire était l’une de leurs fonctionnaires. Et pas n’importe quelle fonctionnaire puisque Janine Olmedo s’occupait justement de contrôler les centres de réhabilitation à la drogue et à l’alcool. Janine Olmedo et cinq autres personnes ont été arrêtées et pourraient être condamnées à une peine de six mois à deux ans de prison. Le ministère de la Santé a lancé un processus de destitution de la fonctionnaire et précise que 18 fausses cliniques de réhabilitation ont été fermées depuis le début de l’année.

RFI


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