En Floride, les visites de Donald Trump font enrager les élus locaux

Redigé par IGIHE
Le 29 mars 2017 à 04:23

Ils commencent à en avoir assez. Plusieurs élus de Floride, État ayant voté en majorité pour Donald Trump lors de l’élection du 8 novembre dernier, demandent au président le remboursement des coûts engendrés au niveau local par les déplacements fréquents des opérations de la Maison-Blanche dans la résidence familiale de Mar-a-Lago, près de Palm Beach.
« Les pertes globalement enregistrées par les petites entreprises représentent à ce jour la somme stupéfiante de 720 000 dollars », soit 667 000 euros, (...)

Ils commencent à en avoir assez. Plusieurs élus de Floride, État ayant voté en majorité pour Donald Trump lors de l’élection du 8 novembre dernier, demandent au président le remboursement des coûts engendrés au niveau local par les déplacements fréquents des opérations de la Maison-Blanche dans la résidence familiale de Mar-a-Lago, près de Palm Beach.

« Les pertes globalement enregistrées par les petites entreprises représentent à ce jour la somme stupéfiante de 720 000 dollars », soit 667 000 euros, après cinq week-ends passés dans le sud-est des États-Unis par le président américain depuis sa prise de fonction en janvier, selon une lettre envoyée à Donald Trump par des représentants démocrates de Floride, dont l’Agence France-Presse a obtenu copie mardi.

Le comté de Palm Beach estime que le coût des fréquentes visites présidentielles pourrait atteindre sur l’année entre 3,3 et 5,8 millions de dollars, selon cette lettre envoyée la semaine dernière.

Rien que pour les pompiers, les dépenses supplémentaires occasionnées s’élèvent déjà à 1,7 million de dollars, précise la lettre signée par Lois Frankel, Alcee Hastings et Ted Deutch, tous les trois élus de la Chambre des représentants. Si le gouvernement fédéral ne garantit pas des compensations au comté, « nous demandons respectueusement que vous réduisiez vos visites jusqu’à ce que cette question soit résolue dans des termes favorables à notre région », écrivent les signataires.

« Nous comprenons que le président veuille venir ici. Nous comprenons cela. C’est le paradis, n’est-ce pas ? » a déclaré lundi à des journalistes Lois Frankel, élue démocrate de West Palm Beach à la Chambre des représentants. « Nous redemandons qu’il contribue à obtenir le remboursement à ce comté et cette ville » des frais occasionnés par l’installation de la « Maison-Blanche d’hiver » à Mar-a-Lago, a-t-elle poursuivi.

Équipes en renfort et heures supplémentaires

Plutôt que de fréquenter sa luxueuse résidence, Donald Trump « pourrait se rendre à Camp David. Il peut faire ce choix afin de limiter les dépenses de notre zone », a insisté Lois Frankel, se référant à la résidence présidentielle située dans le Maryland, dans le nord-est des États-Unis. « Nos policiers et nos pompiers doivent travailler à 120 % de leurs capacités durant les week-ends où le président vient », a renchéri la maire de West Palm Beach, Jeri Muoio, « cela signifie recruter des renforts et payer des heures supplémentaires ».

Les visites de Donald Trump impliquent la fermeture de l’espace aérien local et de certaines routes ainsi que le déploiement des services spéciaux et la gestion des manifestants pro et anti-Trump. La petite ville, plutôt habituée au calme de ses riches résidents, est submergée. Si le président continue à venir à Mar-a-Lago, elle devra en outre trouver les fonds pour lutter contre les cyberattaques et prévenir les attentats terroristes.

Un sommet la semaine prochaine à Mar-a-Lago entre le président américain et son homologue chinois Xi Jinping coûtera ainsi 280 000 dollars, selon la lettre des représentants démocrates de Floride. Cette rencontre n’a pas encore été confirmée officiellement à Washington.
Impact économique

La maire du comté de Palm Beach, Paulette Burdick, réclame au gouvernement fédéral depuis deux mois, aux côtés d’autres responsables locaux, le remboursement des coûts supplémentaires induits par les visites de Donald Trump. Elle n’a jusqu’à présent obtenu aucune réponse. Parmi les coûts induits figurent ainsi les restrictions aériennes imposées par les services de renseignements à l’aéroport local de Lantana, qui clouent au sol 200 vols chaque jour que passe le républicain à Mar-a-Lago. Stellar Aviation, la compagnie qui gère ce petit aéroport a ainsi perdu 170 000 dollars à ce jour.

En outre, les écoles d’aviation locales ont perdu 14 000 dollars pour chaque week-end passé par le président sur la place, une note totalisant 70 000 dollars jusqu’à présent.

Avec Lepoint.fr


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