Génocide au Rwanda : Agathe Habyarimana bientôt régularisée ?

Redigé par (Elle 08/12/2012)
Le 10 décembre 2012 à 07:03

La justice française semble avoir changé d’avis au sujet d’Agathe Habyarimana. Son avocat, Me Philippe Meilhac, a fait savoir qu’elle aurait en effet ordonné au préfet de l’Essonne de lui accorder un titre de séjour.
Depuis plus de dix ans, la veuve de l’ancien président rwandais Juvénal Habyarimana, soupçonnée d’être impliquée dans le génocide de 1994 réside en France sans statut légal. Sa demande de régularisation lui a été refusée par la préfecture de l’Essonne en mai 2011, qui estimait notamment qu’elle (...)

La justice française semble avoir changé d’avis au sujet d’Agathe Habyarimana. Son avocat, Me Philippe Meilhac, a fait savoir qu’elle aurait en effet ordonné au préfet de l’Essonne de lui accorder un titre de séjour.

Depuis plus de dix ans, la veuve de l’ancien président rwandais Juvénal Habyarimana, soupçonnée d’être impliquée dans le génocide de 1994 réside en France sans statut légal. Sa demande de régularisation lui a été refusée par la préfecture de l’Essonne en mai 2011, qui estimait notamment qu’elle représentait « une menace à l’ordre public ».

Ce refus avait été annulé par le tribunal administratif de Versailles en octobre 2011. Une décision confirmée par la cour administrative d’appel qui a « enjoint » au préfet de l’Essonne de délivrer à Agathe Habyarimana un titre de séjour dans le délai d’un mois.

De lourdes accusations pèsent contre elle

La veuve du président rwandais, dont l’assassinat le 6 avril 1994 avait déclenché le massacre des Tutsis dans le pays, a fait l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé par les autorités rwandaises en octobre 2009 pour son rôle présumé dans le génocide.

Depuis, la demande d’extradition a été rejetée, selon son avocat. Mais les accusations pèsent toujours : elle est notamment soupçonnée d’avoir planifié des tueries avant même le génocide, d’avoir encouragé la création d’escadrons de la mort et d’avoir ordonné des assassinats entre le 6 et le 9 avril 1994.

Ces lourdes charges seraient étayées par des témoignages recueillis à l’époque des faits. Par ailleurs, la sexagénaire fait toujours l’objet depuis 2008 d’une enquête à Paris pour « complicité de génocide », à la suite d’une plainte de l’association française Le Collectif des parties civiles pour le Rwanda.


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