Honorable Adrien Rangira est un ancien député au Parlement rwandais de 1994 à 2006. Il dit être cousin à un certain Callixte Nsabimana alias Sankara qui a récemment revendiqué aux radios internationales l’attaque, tué et pillé un village du Secteur Nyabimata en District de Nyaruguru.
L’Honorable donne un témoignage montrant le caractère difficile de son cousin qu’il a élevé. Il se désolidarise de lui.
Au cours de cette attaque armée du mois dernier contre les habitants de ce secteur, deux civils ont été tués, trois blessés, des boutiques de vivres pillées. Peu après cette attaque, à la BBC, un certain Callixte Nsabimana alias Sankara a revendiqué avoir pris une responsabilité dans cette attaque.
De son côté, la Police Nationale rwandaise, par la voix de son porte-parole Théos Badege, a confié à IGIHE que cet homme, Callixte Sankara, est cité dans beaucoup de dossiers d’investigation criminelle, qu’il est déjà recherché.
« Le fait qu’il revendique cette attaque, cela facilite le travail de la justice. Ca facilitera aussi la coopération internationale en matière d’extradition des criminels. Il en va de la responsabilité de tout pays qui l’héberge de se désolidariser de lui et de l’extrader vers le Rwanda », a indiqué le Commissaire de Police Théos Badege qui, en passant, a tenté de rasséréner l’opinion publique rwandaise disant que « les propos de Sankara ne devraient faire peur à personne ».
Qui est Sankara ?
L’ancien Député UDPR/Union Démocratique du Peuple Rwandais avance être le tuteur de Sankara originaire de District Nyanza en Province du Sud. Il témoigne :
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« Sankara, je l’ai élevé peu après la mort de ses parents. Son père est le petit frère de mon père. Ses parents ont été massacrés durant le génocide des Tutsi de 1994. Sankara est rescapé avec sa petite sœur. Ils résidaient à Gacu dans l’ancienne commune Murama, actuellement District Nyanza. Je suis allé les récupérer tous les deux dans un orphelinat pour les élever mais ils avaient un caractère difficile. En ce moment-là, Sankara commençait à peine son école secondaire. Il a commencé avec le Groupe Scolaire de Butare d’où il a été chassé pour l’école Secondaire de Rwamagana (Saint Aloys ?). C’est quelqu’un qui a un caractère difficile depuis sa petite enfance.
Lauréat des Humanités, il a été inscrit à la faculté de droit de l’Université Nationale du Rwanda/Butare où il a divisé les étudiants avec but de se faire élire Président de l’association des étudiants de l’Université du Rwanda. Tout brillant qu’il était, le Recteur Silas Lwakabamba l’a chassé à cause de ces velléités ségrégationnistes dont il a fait montre.
On lui reprochait un divisionnisme basé sur son état de rescapé du génocide des Tutsi.
Dans sa tentative de réintégrer l’université, il a porté plainte au près de toutes les instances habilitées dont l’Office de l’Ombudsman, la Commission Rwandaise des Droits de l’Homme. Rien n’y a fait. Le recteur Lwakabamba lui a refusé la réintégration. Il lui a concédé néanmoins qu’il pouvait fréquenter d’autres universités et amener, à la fin de son cursus, le relevé de notes obtenues et recevoir le diplôme de l’UNR (Université Nationale du Rwanda). Et il est allé se faire inscrire à l’ULK (Université Libre de Kigali) ».
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Le témoin continue plus loin disant qu’après son passage au Parlement en 2006, il a rejoint sa famille à Madagascar, qu’en ce moment-là Sankara terminait ses universités et, ayant rejoint les rangs de l’armée, commençait à s’intéresser aux médias où il écrivait des textes dénigrant le régime actuel. Il continue son témoignage :
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« Les services de renseignement l’ont convoqué pour qu’il s’exprime sur les dénigrements qu’il écrivait dans le journal UMULINZI. Au lieu de répondre à la convocation, il a fui pour Nairobi/Kenya puis vers Madagascar où je résidais. Je l’ai ramené à Kigali où il a subi un interrogatoire des Services de renseignement sur ses écrits pour, à la fin, être libre.
Par après, il a détourné une somme de trois millions de francs du restaurant Tam Tam qu’il gérait durant trois mois pour le compte d’un certain Habimana Kizito. Il a utilisé cet argent pour prendre la fuite encore une fois pour l’Afrique du Sud.
Il ne versait pas les recettes aux propriétaires. Il leur disait qu’il était entrain de restructurer le restaurant pour produire davantage jusqu’au jour où il a disparu. Habimana et sa femme ont porté plainte contre lui à la Police Nationale ».
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Le témoignage de l’honorable Rangira se termine là disant ne plus avoir eu des nouvelles de son neveu jusqu’au jour où il a entendu qu’il s’était associé aux groupes d’opposants au Régime actuel rwandais.
L’honorable Adrien Rangira se désolidarise de son cousin sur toute la ligne l’accusant de poser des actes comparables à ceux des Interahamwe (Milice génocidaire du parti présidentiel MRND-Mouvement Révolutionaire National pour le Développement de feu Juvénal Habyarimana, 1973-1994).
« A voir comment il a grandi, même tout autre enfant qui accuse un même caractère-comportement est sujet à caution. Moi, mon sang n’est pas le même que celui de Nsabimana (Callixte, Sankara). Nous n’avons pas de fraternité. Nos lignes idéologiques sont à l’opposé… », a dit Rangira reniant son cousin qui est cité dans une affaire de trouble de la sécurité publique, complice qu’il est dans le procès de l’artiste Kizito Mihigo et compagnie.
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