iDebate Rwanda à Lutheran : Jean Michel Habineza se permet un libertinage d’opinion

Redigé par IGIHE
Le 30 septembre 2015 à 10:00

Jean Michel Habineza est le fils de l’ancien ministre et ambassadeur Joseph Habineza. Il est en voyage aux USA où il vient de participer à un débat organisé par une ONG américaine iDebate Rwanda à Lutheran University en Californie avec une critique contre le leadership rwandais ayant une ’’formation au rabais’’.
Son intervention a été remarquée pour s’être écartée de la norme langagière acceptable.
"Je crois qu’il est essentiel pour la génération à venir d’acquérir des connaissances nécessaires pour le (...)



Jean Michel Habineza est le fils de l’ancien ministre et ambassadeur Joseph Habineza. Il est en voyage aux USA où il vient de participer à un débat organisé par une ONG américaine iDebate Rwanda à Lutheran University en Californie avec une critique contre le leadership rwandais ayant une ’’formation au rabais’’.

Son intervention a été remarquée pour s’être écartée de la norme langagière acceptable.

"Je crois qu’il est essentiel pour la génération à venir d’acquérir des connaissances nécessaires pour le changement du mode de leadership au Rwanda où il se constate un leadership actuel en manque de suffisants outils intellectuels pour une gouvernnance éclairée surtout qu’il a pris le pouvoir par la force", ainsi est intervenu Jean Michel au grand dam des débateurs médusés. "Imagine quitter la vie de guérilla pour immédiatement s’introniser président !", a-t-il ajouté comme pour donner un grand bémol à sa tirade.

Ces propos se sont envolés et répercutés sur les réseaux sociaux Twitter et Facebook et sérieusement critiqués comme quoi ce jeune débateur a volontairement oublié les grandes réalisations d’infrastructures essentielles mises en place à partir de gravats en 1994 avec le passage des génocidaires qui ont détruit tout sur leur chemin de fuite.

Les critiques qui ont convergé contre lui ?

Jean Michel a délibérément escamoté le fait qu’une bonne partie de rwandais ont été forcés à l’exil début les années 60 et que beaucoup d’efforts pour les ramener au pays sont passés sous silence, disent les critiques.

D’autres montrent comment Kagame, stratège de la guerre de libération en 1994 est lui-même un enfant de réfugié qui a dû quitter le prestigieux Lavenworth américain sans le terminer pour rentrer au front de libération. Histoire de montrer au jeune Jean Michel que la vie d’exilés connue par les rwandais n’était pas de tout repos autant qu’il y avait de très grandes violations de droits humains fondamentaux y compris les droits culturels (éducation, emploi décents).

Le débat qui se prolonge sur les réseaux sociaux ne fait que comprendre à Jean Michel Habineza qu’il a outrepassé la mesure mais sans plus. Il montre que ce jeune homme ne sait pas aller au delà de ses constatations pour apprécier la bravoure et l’héroisme des guérilleros du FPR et d’apprécier le pas franchi :
"Ce qui s’observe de nos jours c’est que l’histoire du rwanda a conduit des jeunes gens dans la guerre de guérilla comme tu le dis Jean Michel. Ce que tu dis "Quitter la brousse aujourd’hui pour être demain président", c’est bien cela qui fait que le Rwanda actuel a fait un pas de géant.

Les propos de Jean Michel Habineza avaient été rapportés sur le Site américain Graphic Pepperdine animé et géré par l’Université américaine Pepperdine. Cet article a été enlevé du site en peu de temps. Mais entretemps certains visiteurs du site ont eu le temps de réagir contre cet écrit dont le juriste et activiste des droits humains Kevin Gatete.

"Mon petit frère Jean Michel, je t’appelle ainsi parce que je suis plus âgé que toi, le fait que quelqu’un ait un idéal noble patriotique, cela n’attend point qu’il ait un parcours académique chargé. Tout dépend des vicissitudes de la vie par lesquelles il sera passé. Ce qui compte particulièrement dans ces circontances pour se doter de cet idéal noble, c’est essentiellement l’éducation parentale", a ainsi réagi Kevin montrant que les jeunes rwandais doivent beaucoup de gratitude au leadership rwandais actuel pour des réalisations accomplies avant d’ajouter "Rappelle-toi que les héros africains Sankara, Lumumba, Samora Machel n’avaient pas de gros papiers académiques. Du reste, Jésus biblique, le miraculeux n’était qu’un enfant de ménuisier".

Au fond Kevin aurait pu donner plus amples arguments s’il avait pu prendre pied sur la révolution de paysans cubains de 1958 conduit par le commandant Fidel qui, après la guerre, la plupart d’entre eux sont devenus des docteurs en ceci et cela.

Enfin, c’est le besoin qui crée l’action, n’est-ce pas ?


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité