C’est une organisation qui vise essentiellement à encourager les hautes autorités des pays à réflechir davantage, être des modèles pour les autres, leur tracer le chemin de l’avenir et les aider à découvrir les dons qui se cachent en eux, capables de transformer la vie dans leur entourage.

Le Sommet de Kigali, appelé Eisenhower Fellowships Africa Regional Conference, qui a duré trois jours, avait pour thème “Intégration de l’Afrique au monde dans le domaine du commerce, de la technologie, la gouvernance et la collaboration ”. Il a réuni 200 participants dont des hautes personnalités gouvernementales, des représentants de la société civile, des leaders d’opinion et la jeunesse. Les débats ont focalisé sur l’intégration de l’Afrique au reste du monde et la prévision d’un meilleur avenir.

Dans son intervention le Président Kagame a déclaré que la jeunesse africaine a besoin d’avoir un rôle dans la recherche de solutions aux problèmes qui ont handicapé le dévéloppement du continent depuis des années.

“Je pense que ça a été dû à deux raisons : la volonté des Africains eux-mêmes et la force extérieure qui a divisé l’Afrique. Les Africains doivent commencer à résoudre, de l’intérieur, leurs problèmes”, a dit le Président Paul Kagame dans son allocution à cette assemblée avant d’ajouter pour clarifier son idée :

“C’est le moment idéal pour l’Afrique de corriger les nombreuses erreurs que nous avons commises. Parfois nous étions conscients que ce que nous faisions allait avoir des retombées sur nos habitants et notre économie. Je pense que l’Afrique est en train de presser le pas dans la recherche des solutions à ses problèmes”.

Il a été interrogé sur le rôle que doit jouer la jeunesse dans cette lutte.
“La jeunesse africaine doit prendre le devant. Elle a besoin d’apprendre l’histoire de l’Afrique et de poser des questions. Il y a lieu de se demander pourquoi certains pays qui étaient, dans les années 40-50, au même niveau économique et dans le bien-être social, connaissent aujourd’hui des écarts criants", s’est-il posé ainsi la question.

Poursuivant plus loin son questionnement, il est allé plus loin dans sa tentative d’associer la jeunesse africaine dans le redressement des erreurs commises :

“La question est de savoir ce qui a mal tourné. Chacun, y compris la jeunesse, devrait y répondre. S’il n’en est pas ainsi, comment corrigera-t-elle les erreurs si elle ne s’y implique pas ? Nous devons comprendre que la jeunesse doit se lever et affronter les problèmes”.

" Sans contredit, la jeunesse est une richesse extraordinaire dans la marche vers l’éradication des erreurs du passé et dans le processus de collaboration pratique entre l’Afrique et le reste du monde. Nous ne devons pas toujours expliquer les problèmes, chacun sait ce qu’il convient de faire, mais peu font ce qui convient”, a-t-il fait observer.

Il s’est fait aider par l’exemple du Rwanda dans sa marche vers une autoreconstruction, 25 ans après le génocide perpetré contre les Tutsis, et qui a été bâti sur l’unité des Rwandais.

Le Président de L’EF, George De Lama, a dit que l’objectif de cette organisation sans but lucratif est d’unir les dirigeants du monde.

“Nous nous rendons compte de l’intérêt de nous être rencontrés au Rwanda, un pays qui s’est reconstruit après avoir traversé des moments atroces, et qui a pu redonner l’espoir à la jeunesse. Durant les jours que nous allons passer ici, nous allons échanger sur la façon de préparer la jeunesse de demain et de définir des programmes bénéfiques pour tous”, a-t-il dit.