Kagame félicite les protecteurs des valeurs sacrées rwandaises-Abarinzi b’Igihango

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 29 octobre 2018 à 01:59

Le président Paul Kagame a répondu à l’invitation de la 11ème rencontre de Unity Club ce vendredi 26 octobre 2018 où, en collaboration avec la Commission Nationale de l’Unité et la Réconciliation (CNUR), il lui a été présenté quatre personnalités qui ont joué un rôle important dans la protection des vie des Tutsi qui s’étaient réfugiés à elles fuyant la vindicte des sauvages INTERAHAMWE déchaînés au cours du Génocide des Tutsi de 1994. Retour sur l’événement.

Ces personnalités qualifiées de ABARINZI B’IGIHANGO (Protecteurs des valeurs sacrées rwandaises) sélectionnées cette année par la CNUR sont M. Cyprien Rugamba, artiste et écrivain. Il a toujours protesté dans ses 30 livres écrits et 150 chansons inventés contre la haine ethnique dirigée contre les Tutsi par RTLM, radio incendiaire des Mille Collines mais aussi contre la mention ethnique dans la carte d’identité pour citoyen rwandais.

Ce combat pour le bien lui a valu d’être massacré, lui, sa femme et ses six enfants par les soldats de la garde Présidentielle du Président Juvénal Habyarimana.

Mgr Célestin Hakizimana , actuel Evêque du Diocèse de Gikongoro, alors abbé au Centre de Saint Paul de Kigali, a caché et sauvé 2000 Tutsi.

Mme Mukandanga Dorothée, Directrice de l’Ecole des Infirmières de Kabgayi a été tuée par des Militaires des Forces Gouvernementales de Habyarimana alors qu’elle tentait de protéger les 50 jeunes filles tutsi qui étaient restées dans l’école en refuge.

L’AERG (Association des Etudiants Rescapés du Génocide des Tutsi de 1994) a aussi été appréciée pour ses efforts inlassables tentant de rasséréner le moral des jeunes rescapés, elle qui est devenue la seule et unique famille qu’ils ont actuellement.

Au cours de la cérémonie de remise des prix pour ces Protecteurs des Valeurs Sacrées Rwandaises, Kagame a précisé que la société rwandaise leur doit le fait qu’ils sont morts en héros (Cyprien Rugamba, Dorothée Mukandanga) pour avoir voulu « de leur plein gré et en temps anormaux, protéger les valeurs de l’homme intègre, des valeurs sacrées de la vie de l’homme et des Tutsi ».

Il a remercié l’évêque Hakizimana pour ce courage surhumain qu’il a eu au moment où beaucoup de gens politiquement électrisés par la haine ethnique réclamaient le sang de leurs voisins tutsi de même village.

Très humblement, l’évêque Hakizimana trouve qu’il a puisé la sagesse et le courage dans « la grâce de Dieu ».

« C’est pourquoi nous devons louer sa gloire », a dit dans son discours du jour, Mgr Hakizimana philosophique.

Le Président Paul Kagame a apparemment lui aussi apprécié la sortie de l’évêque car dans son intervention de la fin des festivités, il a ramené sur le tapis la question de la prière à Dieu et de la quête de l’homme qui prie.

« Dieu nous a tout donné. Pour ma part, je pense que nous devons lui rendre gloire de nous avoir tout donné et de lui demander la sagesse de bien exploiter et utiliser ce qu’il nous a offert pour vivre (décemment) », a dit le grand travailleur Kagame posant ainsi la question et le but des violences mortelles exercées sur son prochain essentiellement la sauvagerie abjecte du génocide de 1994.

Ce qu’il n’a pas souligné c’est que cette sauvagerie de génocide des Tutsi qui a coûté au Rwanda 1.023.000 vies de Tutsi a été causée par un groupe de Rwandais qui s’étaient érigés de gros roitelets et qui pensaient ne pas vouloir voir leurs petites richesses, honneurs et gloire leur échapper pour être partagés avec d’autres ayant droit.

Donc la sempiternelle mauvaise redistribution des richesses à toujours corriger et revoir dans toutes ses coutures pour l’équité sociale de peur de voir érupter des idéologies séparatistes déshumanisantes.

Images de la fete


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