Il l’a déclaré ce mercredi 13 février 2019 à Abu Dhabi aux Etats-Unis Arabes, lors du Sommet Milken East and North Africa, préparé par l’Organisation Milken Institute des Etats-Unis d’Amérique, visant la recherche et les conseils dans l’innovation pour résoudre les problèmes qui assaillissent les habitants.

Le Président Kagame, en compagnie de Michael Milken fondateur de cette organisation, a dit que l’Afrique regorge de richesses naturelles mais qu’elle reste paradoxalement le continent le plus pauvre.

”Quand vous considérez la production brute de l’Afrique, vous êtes déroutés, connaissant toutes ses potentialités. La question que l’on s’est souvent posée est celle de comprendre comment on peut être à la fois pauvre et riche”, s’est-il demandé.

Cependant, ce passé triste de l’Afrique est entrain de trouver un remède à travers l’Union Africaine, notamment par les réformes initiées en 2016, dont le marché commun qui permet une libre circulation des biens et des personnes est un des exemples. Il a dit que l’Afrique n’arrivera à rien si au préalable elle ne se libère pas de l’idée de toujours compter sur l’extérieur.

Une des résolutions issues de ces réformes est que l’Afrique doit se trouver le financement de ses activités financées jusqu’alors à 80% par l’aide étrangère. C’est dans ce cadre qu’il a été décidé que chaque pays donnera chaque année 0,2% des impôts sur les produits importés.

“Nous devons investir dans nos habitants et dans nos pays grâce à nos ressources naturelles, si non ce serait peiner inutilement”, a-t-il estimé.

“Si ta jeunesse est instruite et jouit d’une bonne santé, sans aucun doute qu’elle sera à même de faire ce que font les autres. C’est alors que tu les verras dans tous les coins du monde, faisant ce dont l’Afrique a besoin”, a dit le Président Kagame.

Le rapport de 2015 établi par l’Organisation pour la Science et la Culture, UNESCO, révèle que 38% des personnes qui ont atteint l’âge de la mâturité ne savent ni lire ni écrire pendant que 22% des enfants en âge de la scolarisation ne vont pas à l’école. Cela est le plus souvent dû à la pauvreté et au manque d’infrastructure.