Penelogate versus Pussygate, soupcons d’interférences russes, relents populistes dans les discours des candidats et maintenant accusations contre les systèmes médiatiques et judiciaires : la campagne présidentielle française commence à ressembler à s’y méprendre à l’élection américaine.
Dire que les Américains sont sidérés de la tournure que prennent les élections francaises est un euphémisme. Les plus francophiles d’entre eux, et ce n’est évidemment pas la majorité, disent qu’ils pensaient avoir connu la pire campagne présidentielle avec Donald Trump et ses multiples scandales et rebondissements. Mais la France n’est pas loin de gagner la palme. Pour preuve, la couverture de l’affaire Fillon qui passionne la presse américaine. New York Times, Washington Post, Wall Street Journal, tout la presse en parle. Et pour une bonne raison, parce qu’avec l’effritement de la candidature de Francois Fillon, l’hypothèse d’une victoire de Marine Le Pen ne parait plus totalement impensable. Et évidemment, les Américains font le parallèle avec l’élection de leur propre président Donald Trump.
Marine Le Pen, Donald Trump, Nigel Farage
Ils mettent sur le même plan le trio Marine Le Pen, Donald Trump et l’artisan du Brexit Nigel Farage. En gros la question est de savoir si la France sera le prochain pays à être emporté par la vague populiste ou si les irrésistibles gaulois que nous sommes saurons y résister. Pour comprendre le malaise francais, la presse américaine est donc en reportage dans l’hexagone. Le New York Times a par exemple publié en Une un grand article sur la ville d’Albi. Il évoque les petits commerces qui ferment, une ville en perte de repères et de travail. Bref, une ville qui dépérit à l’image de la France dont le mode de vie unique est menacé par la mondialisation. Des inquiétudes qui vont nourrir le vote lepeniste dit l’auteur de cet article. Il y a 48 heures, Marine Le Pen était d’ailleurs la grande invitée de l’émission 60 Minutes, émission phare de la chaîne CBS. Elle était interviewée par le journaliste le plus célèbre de CNN Anderson Cooper. Elle avait été la première à féliciter Donald Trump lors de son élection. Elle se met aujourd’hui encore dans son sillage en assurant vouloir redonner son prestige à la France, clin d’oeil appuyé au slogan « Make America great again ».
La stratégie des pro-Trump pour soutenir le FN
Le site Buzzfeed a sorti un papier sur le soutien supposé des électeurs de Trump à Marine Le Pen. Mais prudence, il s’agit de quelques électeurs Trumpistes. Les autres connaissent évidemment le nom de Le Pen « une fille très bien » comme ils disent, mais ils ne s’impliquent pas plus que cela dans la campagne francaise. Les Trumpistes francophones depuis les Etats-Unis alimentent en trolls les réseaux Facebook et Twitter pro-Front national. Les groupes politiques qui se trouvent des affinités anti-islam et protectionniste ont su se rassembler pour unir leur force à une échelle internationale. L’organisation s’appelle « The Great liberation of France », « La Grande libération de la France »...
Avec rfi.fr
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