Xi Jinping a appelé son homologue français Emmanuel Macron ce vendredi 8 septembre. Le président chinois demande à la France de contribuer à l’apaisement de la crise avec la Corée du Nord en privilégiant la relance du dialogue.
« La Chine espère que la France jouera un rôle constructif pour apaiser la situation et relancer le dialogue » dans le dossier nord-coréen, a déclaré Xi Jinping, selon des propos rapportés par la chaîne publique CCTV. Le chef de l’Etat chinois a répété que son pays souhaitait « la dénucléarisation de la péninsule coréenne ».
« La question coréenne ne peut être résolue que par des moyens pacifiques, par le dialogue et des consultations », a-t-il ajouté. Selon l’Elysée, les deux dirigeants « ont rappelé la condamnation par la communauté internationale des provocations nord-coréennes ».
Des provocations qui « appellent de nouvelles pressions de la communauté internationale dans le but de ramener Pyongyang à la négociation et éviter de dangereuses escalades », a déclaré Emmanuel Macron à son homologue chinois, selon l’Elysée.
La Chine et la France sont toutes deux membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, auquel les Etats-Unis ont soumis un nouveau projet de sanctions de la Corée du Nord, à la suite du puissant essai nucléaire mené dimanche par ce pays. Ce projet prévoit entre autres un embargo sur les ventes de pétrole au régime de Kim Jong-Un.
Ce projet est soutenu par la France et le Royaume-Uni. Les Etats-Unis souhaitent passer au vote dès lundi, mais la Russie comme la Chine insistent sur le dialogue avec le pouvoir nord-coréen et soulignent que de nouvelles sanctions ne suffiront pas à obtenir la fin du programme nucléaire de Pyongyang.
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Le président chinois a appelé Emmanuel Macron ce vendredi 8 septembre 2017 pour lui demander d’apaiser la situation.
À la recherche d’un soutien influent
Pékin tente ainsi de trouver de nouveaux alliés dans son approche pour tenter de régler ce dossier et la France représente un « interlocuteur particulièrement intéressant pour la Chine », explique Mathieu Duchâtel, directeur adjoint du programme Asie à l’ECFR, le Conseil européen des relations internationales.
Car aujourd’hui elle a « un rôle de leader en Europe sur la question nord-coréenne », elle « domine le débat au sein de l’UE parce qu’elle a des positions claires, qui sont assez dures (…) et elle est active au sein de l’UE pour créer du consensus autour de ses positions strictes sur les sanctions ». Pour Pékin, obtenir un tel soutien permettrait de changer la donner au sein du Conseil de sécurité.
« L’équilibre des forces serait un peu transformé sur la manière d’approcher la question nord-coréenne », analyse Mathieu Duchâtel. « La Chine joue la carte de la division du camp transatlantique parce que ses positions sont très différentes de celles de Donald Trump et parce qu’elle veut chercher à créer une sorte d’apaisement autour de la péninsule nord-coréenne ». Or l’Europe pourrait influencer la position américaine, estime le chercheur. Ce qui permettrait à Pékin « d’obtenir ce qu’elle souhaite en isolant les Etats-Unis ».
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