L’opposition burundaise, qui conteste depuis fin avril la volonté du président Pierre Nkurunziza à briguer un troisième mandat, a dénoncé samedi le « forcing du gouvernement » et l’illégitimité de la Commission électorale, dont le Parlement vient de valider la nouvelle composition, à un mois de la présidentielle.
« Nous dénonçons un forcing du gouvernement, une mascarade orchestrée pour mettre en place une Céni totalement inféodée au pouvoir de Nkurunziza et de son parti« , a dénoncé à l’AFP samedi Jérémie Minani, porte-parole du Mouvement Arusha, une plate-forme qui regroupe l’opposition politique et la société civile en pointe dans les manifestations contre un éventuel troisième mandat du président Nkurunziza.
Deux des cinq membres de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), désignés par le président et approuvés par le parlement, avaient démissionné fin mai et fui le pays, paralysant théoriquement l’institution au sein de laquelle les décisions devaient être prises à une majorité de 4/5. Un décret présidentiel, publié lundi mais daté du 30 mai, a ramené cette majorité à 3/5, tandis que les deux chambres du parlement ont approuvé vendredi soir deux nouveaux membres de la Commission.
« Avec la décision du président-candidat de modifier les règles du jeu en plein match en ramenant des 4/5 aux 3/5 le quorum de la Céni, juste pour arranger ses affaires, la Céni est désormais un instrument taillé sur mesure pour conduire Nkurunziza et son parti au pouvoir« , a dénoncé le porte-parole du Mouvement Arusha.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Ne vous eloignez pas du sujet de discussion; Les insultes,difamations,publicité et ségregations de tous genres ne sont pas tolerées Si vous souhaitez suivre le cours des discussions en cours fournissez une addresse email valide.
Votre commentaire apparaitra apre`s moderation par l'équipe d' IGIHE.com En cas de non respect d'une ou plusieurs des regles d'utilisation si dessus, le commentaire sera supprimer. Merci!