La démocratie fait son chemin en Afrique au vu des démissions présidentielle en Afrique du Sud et en Ethiopie

Redigé par IGIHE
Le 17 février 2018 à 04:08

Ce qui s’est passé en Afrique du Sud et en Ethiopie prouve que la démocratie est possible en Afrique.
La semaine passée Jacob Zuma et Haile Mariam Desaleign, Premier Ministre de l’Ethiopie ontdémissionné. Pour le Dr Kayumba Christopher cela est une preuve qu’en Afrique la démocratie est possible.

Dr Kayumba Christopher, enseignant à l’Université du Rwanda et analyste politique trouve que ce qui s’est passé en Afrique du Sud et en Ethiopie diffère de ce qui s’est passé au Zimbabwe. Il n’est pas d’avis qu’il s’est agi d’une démission au Zimbabwe car la maison de Mugabe était entourée de militaires, bien que cela a été fait avec politesse et respect à l’égard de Robert Mugabe.

Zuma n’avait pas de choix, a-t-il dit. Il ne pouvait plus continuer à résister car le Parlement lui avait ôté la confiance, et les instances comme l’Armée, la Police ou la Justice sont indépendantes, contrairement à beaucoup d’autres pays. Ce qui montre que même ailleurs en Afrique cela est possible.

L'Ethiopien Hailé Mariam Desaleign

Pour le cas de l’Ethiopie, Dr Kayumba dit que quiconque suivait de près la politique de ce pays sait qu’il y avait un climat politique malsain. L’emprisonnement des membres de l’opposition, des journalistes, des libres penseurs, les manifestations dans certaines régions du pays.

On ne sait pas encore très bien s’il a démissionné de son propre gré ou s’il a été contraint. Toujours est­il que l’Etat ethiopien prouve qu’il a la volonté de pousser les dirigeants à respecter la Loi et qu’un dirigeant peut démissionner si son action n’est pas appuyée par le peuple.

Umuseke:Y-a-t-il là une leçon pour d’autres dirigeants africains ?
DrKayumba : Je crois que c’est un bon exemple pour les Etats qui ne respectent pas les droits des citoyens. En Ethiopie, même s’il s’agit d’un pays très fort par son économie, son armée, sa population, quand bien même le dirigeant est fort mais que son action politique n’est pas bonne, le peuple assoiffé de liberté et de justice le pousse à démissionner.

Président démissionnaire Zuma

Le cas de l’Afrique du Sud est un exemple du bon fonctionnement de ses instances, et ce avec Nelson Mandela et Thabo Mbeki. Je crois que si Zuma ne choisit pas de combattre Cyril Ramaphosa ce serait aussi un bon exemple.

Umuseke : Pour certains la démission d’un dirigeant est un acte de faiblesse, pour d’autres, un acte de bravoure. Quel est votre avis ?

Dr Kayumba : Si quelqu’un n’a pas pu respecter ses engagements, dire que sa démission est un acte de faiblesse signifie ne pas comprendre ce qu’est la démocratie. Car la démocratie ne fonctionne pas comme la papauté.

La démocratie se fonde sur trois choses essentielles : faire un contrat avec ses électeurs, se laisser contrôler par le Parlement, perdre la confiance de son électorat et démissionner comme ça a été le cas pour Zuma.
Avec Umuseke.rw


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