La Russie cherche à museler Internet

Redigé par IGIHE
Le 28 août 2017 à 12:41

Sous haute surveillance policière, une manifestation – autorisée – a réuni quelques centaines de personnes, samedi 26 août, dans le centre de Moscou, pour un « Internet libre ». Onze personnes, dont un homme qui portait un masque à l’effigie du président russe, Vladimir Poutine, entouré de câbles électriques, ont été interpellées. Hétéroclite, le rassemblement organisé à l’appel de plusieurs petits partis d’opposition, nationalistes et libéraux au cri de « La Russie sera libre ! » a surtout attiré des jeunes (...)

Sous haute surveillance policière, une manifestation – autorisée – a réuni quelques centaines de personnes, samedi 26 août, dans le centre de Moscou, pour un « Internet libre ». Onze personnes, dont un homme qui portait un masque à l’effigie du président russe, Vladimir Poutine, entouré de câbles électriques, ont été interpellées. Hétéroclite, le rassemblement organisé à l’appel de plusieurs petits partis d’opposition, nationalistes et libéraux au cri de « La Russie sera libre ! » a surtout attiré des jeunes venus protester, pour la deuxième fois en moins de trois mois, contre le contrôle de plus en plus étroit exercé sur le Web par le pouvoir.

Dans ce domaine, les lois, ratifiées par M. Poutine, s’empilent, en contradiction avec les propos du dirigeant russe qui, le 20 août, lors d’une rencontre avec des jeunes en Crimée, avait exhorté la « communauté créative à définir elle-même des filtres moraux et éthiques » sur Internet, afin, « sinon d’exclure complètement, du moins de limiter l’influence de l’Etat dans ce processus ».

« C’est tout simplement de la censure »

La dernière loi en date, adoptée par le Parlement russe durant la trêve estivale, fin juillet, prévoit l’interdiction des VPN (réseaux virtuels privés) s’ils n’intègrent pas la « liste noire » des sites bloqués en Russie, et d’autres outils informatiques qui permettent de naviguer sur le Net sans avoir à révéler son identité. Ce texte, prévu pour entrer en vigueur le 1er novembre, avait pourtant été qualifié de « folie absolue » et de « persécution » par Dmitri Marinitchev, médiateur pour l’Internet auprès du chef du Kremlin. « C’est tout simplement de la censure », avait-il souligné.

« Que ce soit en Russie, en Chine, ou ailleurs, nous devons être clairs, ce n’est pas une régulation “raisonnable”, mais une violation des droits de l’homme », avait réagi sur son compte Twitter le lanceur d’alerte.

Avec Lemonde


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