Le Burkina surmonte sa première crise, Zida se maintient au pouvoir

Redigé par Jeuneafrique
Le 6 février 2015 à 09:12

La garde présidentielle burkinabè a renoncé jeudi à réclamer la démission du Premier ministre Isaac Zida, permettant au Burkina Faso de surmonter rapidement sa première crise depuis la chute de l’ex-président Blaise Compaoré.
Le lieutenant-colonel Zida, numéro 2 du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), dont il avait pourtant demandé en décembre la dissolution "pure et simple", s’est de son côté engagé à ne pas dissoudre ce corps d’élite controversé, selon plusieurs sources militaires.
Le compromis, (...)

La garde présidentielle burkinabè a renoncé jeudi à réclamer la démission du Premier ministre Isaac Zida, permettant au Burkina Faso de surmonter rapidement sa première crise depuis la chute de l’ex-président Blaise Compaoré.

Le lieutenant-colonel Zida, numéro 2 du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), dont il avait pourtant demandé en décembre la dissolution "pure et simple", s’est de son côté engagé à ne pas dissoudre ce corps d’élite controversé, selon plusieurs sources militaires.

Le compromis, révélé par plusieurs sources militaires, est destiné à clore la crise ouverte mercredi, la plus grave à laquelle ont été confrontés les autorités de transition mises en place après la chute de Blaise Compaoré, chassé par la rue fin octobre après 27 ans de règne.

Après plusieurs semaines de tensions, la garde présidentielle avait réclamé le départ du chef du gouvernement, plongeant dans l’incertitude ce pays sahélien très pauvre. Mais de longues heures de négociations entre les chefs de l’armée et l’exécutif ont permis d’aplanir les différends..

Un "comité de réflexion" a été mis en place pour définir le "rôle", les "nouvelles attributions" et "certainement une nouvelle dénomination" pour ce régiment, qui "ne sera plus exclusivement destiné à la protection du chef de l’Etat", a-t-elle annoncé.

Autre gage donné à la garde présidentielle : son numéro 1, le colonel-major Boureima Kéré, sera nommé à la place du lieutenant-colonel Théophile Nikiéma -un proche du Premier ministre dont le choix était contesté par la troupe-, au poste de chef d’état-major particulier de la présidence, selon un négociateur.


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