"Nous remercions du fond de notre coeur vous tous qui avez répondu à l’invitation pour ces cérémonies d’investiture hautes en couleurs.
A tous les Barundi, je leur souhaite le règne de la paix, de la sécurité et de la plénitude pour lequel vous nous avez voté....", a dit le Président Pierre Nkurunziza en ce vingtième jour d’août 2014 au Palais de Kigobe, à Bujumbura.
Le Président Pierre Nkurunziza prononce un discours mi figue mi raisin. Il s’adresse aux Barundi qui ont participé à la campagne de la présidentielle, à celle des parlementaires et autres.
"Félicitons-nous pour cet exercice démocratique que nous venons de terminer avec succès", a-t-il dit adoptant un ton pédagogique comme quoi, "pour avoir répondu à tous les rendez-vous électoraux, vous avez accompli un devoir de très grande importance affirmant l’indépendance de notre pays en rapport avec les principes fixés par les citoyens. Bien plus, en accomplissant ce devoir électoral, vous av ez fait prévaloir vos aspirations à élire vos représentants à toutes les instances dirigeantes du pays", a-t-il indiqué avant de lancer des flèches contre les récalcitrants ; ceux là qui sont dans la rue pour protester contre son entreprise illégale de troisième mandat.
Nkurunziza a-t-il mis à l’épreuve une insuffisante démocratie burundaise qui ne pouvait pas s’épanouir dans une extrême pauvreté paysanne mais aussi avec une psychologie sociale dominée par une population analphabète évaluée à plus de 70% ?
Tout ce mal d’un Burundi doté d’une société civile très vivace mais sans fondement social, d’une nation qui fait semblant de s’épanouir en droit d’expression mais sans une réelle base de volonté politique de dépassement de l’économie de subsistance, l’Etat major de campagne électorale présidentielle forcée a su jouer ce jeu d’échec qu’il savait gagnant à tous les coups.
"Personne au monde ne peut empêcher le soleil de briller", a dit le Président Nkurunziza dans son discours de circonstance montrant qu’il a bien maîtrisé la psychologie sociale de son peuple qui vient d’endurer plus de 20 ans d’insécurité et d’instabilité presque coontinue.
Aura-t-il mis en doute l’action d’une société civile burundaise qui n’a pas compris que tout en faisant prévaloir son droit d’expression, il fallait aménager si pas des passerelles de collaboration, au moins celles de communication, au lieu de cohabiter à couteaux tirés ?
"Nous profitons de l’occasion de savoir gré à ceux qui ont décidé d’entrer dans la compétition électorale pour cette présidentielle qui s’achève , ceux-là qui ont voulu composer avec la droiture gouvernementale. Notre victoire est la leur...", a-t-il dit montrant que ceux-là, les Agathon Rwasa des FNL ont en quelque sorte légitimé son investiture.
Le discours du jour a été essentiellement rédigé dans l’angle de remerciement mais aussi de mise en garde des frondeurs qui n’en finissent pas tout en brandissant leurs droits qu’il ne veut pas comprendre.
"Nous entrons dans une situation politique lourde de sens et porteuse d’espoir ; une période qui montre que les Barundi avons grandi et sommes décidés à nous accordés sur les principes de la démocratie qui respectent la volonté citoyenne par le truchement des élections", a-t-il ajouté avant de tremper dans un discours plus sybillin faisant allusion à un vote populaire tout en escamotant la qualité et le niveau d’indépendance intellectuels des électeurs.
Le Président Nkurunziza trempe donc dans un discours populaire mais néanmoins démagogique. Divise-t-il les Barundi en citadins rebelles et politisés par une opposition politique qui tient au respect des Accords d’Arusha et les ruraux ne comprenant rien d’autre que le langage de remplissage de la panse et malléable à merci ?
Mais il revient à la sagesse démocratique qui veut que "les frères devenus adversaires dans une compétition donnée ne sont pas des ennemis".
Plus loin, il va encore une fois montrer sa gratitude "aux partis politiue, à la société civile et aux observateurs électoraux qui ont été témoins d’élections libres et transparentes", rappelant que la victoire qu’il a remportée, il la doit aux citoyens barundi et aux amis du Burundi qui ont joué une rôle éssentiel dans l’aboutissement heureux de ces élections.
Aux réfugiés Barundi,
"Il a été constaté que les Barundi qui se sont exilés l’ont fait sur base de rumeurs. A ceux-là qui ont pris les armes contre leur pays, nous leur conseillons de déposer leurs armes, sans quoi ils finiront comme du vent. Dieu du Ciel m’est témoin", a dit le Président montrant qu’après eux, le Burundi vivra des temps heureux veillant à déclarer que le patrimoine immobilisé ou mobile abandonné par les barundi devra être respecté.
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