Le drapeau palestinien a été hissé mercredi 30 septembre pour la première fois au siège de l’ONU à New York, un événement hautement symbolique. Le drapeau rouge, noir, blanc et vert des Palestiniens a été hissé vers 13h15 (17h15 GMT) dans la roseraie de l’institution internationale, et devait l’être ensuite au côté des 193 bannières des Etats membres des Nations unies et de celle du Vatican, qui, comme la Palestine, a le statut d’Etat non membre.
"Dans ce moment historique, je dis à mon peuple partout : hissez le drapeau palestinien très haut, parce que c’est le symbole de notre identité. C’est un jour de fierté", a déclaré le président palestinien Mahmoud Abbas, au début de la cérémonie à laquelle assistaient plusieurs centaines de personnes, parmi lesquelles le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.

"Un Etat à part entière"
Mahmoud Abbas avait peu avant réclamé à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, que la Palestine soit reconnue comme un Etat à part entière. "La Palestine, qui est un Etat observateur non membre des Nations Unies, mérite d’être reconnue comme un Etat à part entière", avait-il dit, en évoquant "les énormes sacrifices" consentis par les Palestiniens, et leur "patience au cours de toutes ces années de souffrance et d’exil".
Le président palestinien a également appelé "tous les pays qui ne l’ont pas encore fait à reconnaître l’Etat de Palestine", alors que des débats et des votes parlementaires en faveur de cette reconnaissance sont intervenus en 2015 dans plusieurs pays européens.
Menace de rompre les accords avec Israël
Dans son discours, le président palestinien a aussi menacé de ne plus respecter les accords avec Israël si l’Etat hébreu continuait de ne pas les respecter, notamment en poursuivant sa politique de colonisation en Cisjordanie. "Nous déclarons que nous ne pouvons pas continuer à être liés par ces accords et qu’Israël doit assumer pleinement toutes ses responsabilités de puissance occupante, parce que le statu quo ne peut pas continuer", a-t-il lancé devant l’Assemblée générale. "Nous ne serons pas les seuls à être liés par ces accords alors qu’Israël continue de les violer", a-t-il martelé.
Cette menace, souvent agitée par les responsables palestiniens, aboutirait si elle était mise en pratique à dissoudre de facto l’Autorité palestinienne. Selon les Conventions de Genève, Israël devrait alors prendre totalement en charge les affaires civiles de la population des territoires occupés.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s’en est en retour pris à Mahmoud Abbas. "Le discours d’Abou Mazen (Mahmoud Abbas, ndlr) est mensonger, il encourage à l’incitation (anti-israélienne) et à la destruction au Moyen-Orient", a affirmé le bureau du Premier ministre israélien dans un communiqué.
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