Le M23 dément Antipas Nyamwisi sur sa supposée instrumentalisation par Kabila

Redigé par NDJ
Le 21 décembre 2017 à 06:00

Hon. Mbusa Nyamwisi, Membre éminent au sein du RCD (Rassemblement Congolais pour la Démocratie) avant de fonder son RCD-ML (1999) et devenir Ministre de la Coopération, des Affires étrangères..., s’est entretenu avec un journal congolais en ligne www.congoindependant.com pour lui faire publier que les combattants du M23 sont à la solde du Président congolais Joseph Kabila qui recourt à toutes les démarches possibles pour s’éterniser au pouvoir y compris l’instrumentalisation des combattants du M23 (...)

Hon. Mbusa Nyamwisi, Membre éminent au sein du RCD (Rassemblement Congolais pour la Démocratie) avant de fonder son RCD-ML (1999) et devenir Ministre de la Coopération, des Affires étrangères..., s’est entretenu avec un journal congolais en ligne www.congoindependant.com pour lui faire publier que les combattants du M23 sont à la solde du Président congolais Joseph Kabila qui recourt à toutes les démarches possibles pour s’éterniser au pouvoir y compris l’instrumentalisation des combattants du M23 et donc la violence pré électorale.

M. Antipas Nyamwisi
Pire encore, comme si la chose roulait comme une vérité en dernière analyse, Mbusa Nyamwisi, ancien compagnon du voyage de l’AFDL/ Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo à Kinshasa avec ses forces rwandais, ugandaises et burundaises coalisées, Mbusa a décidé que le M23 est une création du Président Joseph Kabila. Cette boutade qu’il veut faire boire comme une vérité tient à ce que les M23 soient donc un instrument aidant le Président Joseph Kabila à créer un climat d’insécurité dans l’Est du pays et, partant, ameuter la communauté internationale qui devra consacrer ses efforts à rétablir la paix dans ce vaste espace avant de rebraquer son attention sur les élections démocratiques qui prendront des années pour se matérialiser.

Au rapport de HRW qui accuse certains éléments du M23 d’avoir commencé à s’être instrumentalisés par le pouvoir de Kinshasa dans les violences qui éructent dans l’Est de la RDC, Me Elie Mutela, rejette la faute à ce gouvernement RD congolais qui. Au lieu d’appliquer à la lettre les Accords de Nairobi pour renormaliser la situation de l’Est de la RDC en rapatriant les réfugiés de l’Est de la RDC éparpillés dans les camps de réfugiés en Uganda, au Rwanda, au Burundi ; le Gouvernement de la RDC a pris une option malheureuse de rapatrier au compte goutte et contre l’esprit desdits Accords certains éléments du M23 qui, actuellement, échappent au contrôle de la direction du M23.

« … le gouvernement s’est servi des ex combattants qui seraient rentrés en dehors du cadre des déclarations ou des indisciplinés et des radiés de l’organisation, cela ne peut pas engager notre organisation, avons-nous ainsi réagi au récent rapport de l’ONG HRW pour montrer que le Gouvernement de Kinshasa a recruté des éléments du M23 qu’il a rapatriés d’une façon contraire aux Accords de Nairobi.

Nous avons également réagi contre les allégations de HRW selon lesquelles ces combattants du M23 rentrés en désordre et qui, grâce aux avances du Gouvernement de Kinshasa ont accepté d’aller tuer sont des tutsi qui se disent des protégés de Joseph Kabila, le Président de la RDC comme si lui seul sait protéger les tutsi congolais contre d’autres communautés. Ceci est une grave déclaration qui a comme objectif de créer la haine ethnique des autres communautés de l’Est de la RDC qui vont penser que ce sont les tutsi congolais qui les tuent dans les manifestations organisées contre le long séjour illégal au pouvoir de Kabila », a confié à la Presse Me Elie Mutela, de la Coordination du M23 en exil Ugandais.

Honorable Mbusa Nyamwisi se fait une publicité gratuite sur le dos du M23
Dans un ‘long Droit de réponse’ rédigé par le M23 en exil à Kampala et dont IGIHE a une copie, le Président du M23, M. Bertrand Bisimwa montre les origines lointaines (2001) d’un mouvement né au départ comme une association sans but lucratif de la société civile dans l’Est de la RDC pour se muer en association avec d’autres pour devenir en 2008, le CNDP (Congrès National pour la Défense du Peuple) dont les revendications d’un partage équilibré des recettes produites par les différentes provinces de la RDC dont un pourcentage devrait revenir à des gouvernements provinciaux pour financer des programmes d’élévation des conditions de vie des citoyens.

A la fin, il montre que le CNDP a dû prendre les armes et que, voyant sa force, le pouvoir de Kinshasa a accepté de négocier.
« Le CNDP est connu également comme le premier Mouvement politico-militaire à avoir négocié avec le Gouvernement congolais les problèmes de société au détriment du partage des postes au gouvernement ou des grades au sein de l’armée.

C’est à la suite du refus par le gouvernement de mettre en œuvre le dernier accord signé avec lui le 23 mars 2009, que naquit le 6 mai 2012 le Mouvement du 23 mars qui n’était qu’une revendication de la mise en œuvre de l’accord du 23 mars 2009. Rappelons que cet accord avait été obtenu grâce à la triple médiation de l’Ancien président Nigérian Chief Olussegun OBASANDJO représentant les Nations-Unies, de l’ancien président Tanzanien Benjamin MKAPA représentant l’Union Africaine et de Madame Liberata MULAMULA secrétaire exécutif de la CIRGL. Un accord similaire, avec le même contenu à quelques différences prés, fut signé par 9 autres groupes armés du Nord-Kivu et du Sud-Kivu à la même date ».

Jusque là, ce droit de réponse rédigé par le M23 au jkournal Congoonline.com veut montrer qu’il n’est pas question de voir les vrais combattants M23 à la solde de M. Kabila qui les a combattus, aidé dans une coalition avec une force internationale d’intervention rattachée à la Monusco qui, au départ, devait éradiquer les 9 mouvements armés dont les FDLR rwandaises, les ADF et NALU ugandaises dans l’Est de la RDC et n’a fait que combattre uniquement les M23 nationaux.

Le M23 dans son exil ugandais vit dans l’expectative de voir le gouvernement congolais appliquer l’esprit et la lettre des accords de Nairobi pour pouvoir rentrer en paix et « nous pensons retourner à la société civile », a dit Me Mutela comme si les méandres et courtisaneries de l’arène politique congolaise se digère mal par les M23.
Dans tous les cas, ce M23 se porte en faux contre les déclarations d’Antipas Nyamwisi :

« Voici ce que nous avons déclaré dans notre communiqué du 4 décembre 2017 en réaction au rapport de Human Right Watch rendu public à la même date : « Les personnes concernées par ces recrutements-rapatriements se comptent parmi les déserteurs et autres indisciplinés radiés au sein de notre Mouvement et qui ont trouvé abris dans les camps des refugiés autres que les lieux de cantonnement officiel de BIHANGA en Ouganda et de Kibungo au Rwanda »

Il y a une grande différence entre un bandit et un déserteur ou un bandit et un indiscipliné. Selon le dictionnaire Larousse : Un déserteur est un justiciable devant les tribunaux militaires pour cause d’abandon d’une position, une cause ou une organisation. Un indiscipliné est une personne qui décide d’enfreindre le code de discipline auquel il est soumis ou conteste l’autorité. Tandis qu’un bandit est un individu malhonnête et sans scrupule qui se livre, seul ou en bande, à des attaques à mains armées.

Il est donc établi que l’honorable Antipas MBUSA NYAMWISI nous fait porter, injustement, des paroles et des mots que nous n’avons jamais prononcés. Nous espérons qu’en sa qualité d’ainé il saura présenter des excuses, même en privé.

Par ailleurs, autant le régime en place recrute du personnel au sein des partis politiques de l’opposition autant il en fait au sein du M23 et des Mouvements citoyens. Mais cela ne fait de ces partis d’opposition et de ces mouvements citoyens des organisations au service de Kabila… », lit-on dans le ‘Droit de réponse du m23 à ‘Congoindépendant.com’.

Le Président du M23 conclut son droit de réponse montrant qu’il reste entièrement dans le camp de l’opposition, que des manoeuvres comme celles d’Antipas sont dignes d’un politicien jongleur de mauvais goût :

"A ceux-là dont la logique est de garder toujours le M23 dans le camp des mauvais parce que eux ont choisi de n’avoir jamais tord lorsqu’ils tournent et retournent leurs vestes selon les offres du camp d’en-face, nous leur disons que le M23 n’acceptera pas de servir de blanchisserie ni de purgatoire pour flouer une autre fois le peuple.

Nous disons à nos amis de l’opposition et aux mouvements citoyens que le seul à tirer profit de ces genres d’affirmations et des contradictions internes à l’opposition reste le régime de Kinshasa qui a intérêt d’éloigner le M23 de l’opposition politique et du peuple dans son ensemble pour priver à la contestation le seul bras séculier sur qui s’appuyer pour une confrontation à armes égales avec lui en ce moment où il a choisi de faire recours à son armée et à sa police pour réprimer dans le sang les manifestants.

Seule l’unité de l’opposition dans son ensemble, des mouvements citoyens et des congolais de l’étranger pourrait conduire à la sauvegarde de la démocratie dans notre pays. Le contraire serait fatal pour le pays et pour le peuple",écrit-il.


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