M. Evode Uwizeyimana, Secrétaire d’Etat aux réformes constitutionnnelles y va avec une sorte de cécité congénitale dans ses déclarations publiques. Et ce n’est pas la première fois qu’il fait cet exploit.
Réagissant à une recherche menée par Transparency International Rwanda sur les formes actuelles de la corruption au Rwanda, le Ministre est vite monté au créneau pour attaquer à la va-vite des officiels rwandais qui ont des richesses qu’il juge faramineuses : dix véhicules, cinq villas, des frais de minerval et d’entretien pour des enfants aux études à l’étranger...
Pour M. Evode, quand on te remarque et te gratifie de poste politique donné, tu dois être chaste et ne vaquer qu’à cette occupation, en récolter des honoraires, les consommer et te tenir sobrement.
Par sa fougue de faire des grandes déclarations souvent non suffisamment pensées, il va à contrarion de l’effet qu’il voulait faire percevoir à l’opinion publique.
Le Ministre qui brandit une menace contre les hautes personnalités corrompues oublie que l’Office de l’Ombudsman les suit de très près. Point n’est besoin de crier à haute voix ces menaces de les traquer. Cela a l’effet de voir un ministre ou un ambassadeur investir à l’étranger son argent qu’il peut acquérir de façon transparente (gros frais de mission, des emprunts bancaires illimités, des dons...).
Pourtant la loi n’interdit pas ce fonctionnaire qui ambitionne de vivre meiux qu’il n’est. Le Rwanda vit un capitalisme formel autorisé par sa Constitution. Une sortie officielle de ce ministre, en d’autres lieux où il y a des places financières fortes ferait chuter la bourse des valeurs.
Cette sortie officielle du Ministre fait fuir les investissements intérieurs sans contredit. Sans le vouloir, M. Evode crée une atmosphère de peur des officiels qui peuvent faire le commerce par des proches parents interposés, par des actions investies dans des sociétés locales...
Quant à la traque des fonctionnaires corrompus, toute la machine est en place pour relever tout écart de responsables de projets publics.
On a vu le RIB/Rwanda Investigation Bureau ou la Police affecter des unités dans des établissements parastataux pour épier le moindre manquement.
Je crois que l’épanouissement d’une personnalité publique importe beaucoup dans la conduite de son mandat. La seule question qui reste à résoudre est de savoir pourquoi on peut rester éternellement au poste de Ministre, d’ambassadeur, de CEO de telle agence gouvernementale comme si c’est un bien privé ou comme si d’autres citoyens sont incapables d’occuper valablement ce poste.
Voilà la question que le ministre Uwizeyimana aurait dû se poser et proposer une loi de renouvellement des personnalités gouvernementales ou parastatales avec des mandats limités et un accompagnement substantiel au lieu de quitter ce poste pour être gratifié de tel autre dans un voyage incessant.
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