« Le monde ne peut pas laisser tuer un peuple sans réagir » : le cri de désespoir de Khadja Nin face à la guerre civile au Burundi.

Redigé par IGIHE
Le 2 mars 2016 à 09:10

Il faut sauver le Burundi, c’est le cri lancé aujourd’hui par la chanteuse Khadja Nin. Elle est en colère contre le silence des Occidentaux face aux violences extrêmes qui déchirent depuis des mois son pays natal. Jean-Pierre Martin et Pascal Noriega l’ont rencontrée pour le RTL info 13 heures.
Les violences durent depuis dix mois au Burnudi. Chaque jour, à l’abri des regards, dans les collines, mais aussi dans la capitale, des opposants sont liquidés. 240.000 Burundais ont fui la répression du (...)

Il faut sauver le Burundi, c’est le cri lancé aujourd’hui par la chanteuse Khadja Nin. Elle est en colère contre le silence des Occidentaux face aux violences extrêmes qui déchirent depuis des mois son pays natal. Jean-Pierre Martin et Pascal Noriega l’ont rencontrée pour le RTL info 13 heures.

Les violences durent depuis dix mois au Burnudi. Chaque jour, à l’abri des regards, dans les collines, mais aussi dans la capitale, des opposants sont liquidés. 240.000 Burundais ont fui la répression du régime. Les accords de paix signés il y a quinze ans ne sont plus qu’un lointain souvenir. À l’époque, Khadja Nin était retournée dans ce pays où elle est née avant l’indépendance. Aujourd’hui, elle lance un cri de désespoir : « Le monde ne peut pas laisser tuer un peuple sans réagir. Je suis désespérée parce que je ne fais que ça depuis dix mois : aller dire ‘Regardez, ça s’ajoute tous les jours’, et il faut regarder les photos. Il y a des photos abominables de jeunes gens qu’on assassine tous les jours, ligotés dans le dos, tuméfiés, battus, massacrés à l’arme blanche, on leur enlève le coeur… Mais c’est quoi ça ? C’est quoi cette barbarie ? »

Des images filmées dans la périphérie de la capitale confirment les craintes de la chanteuse : il s’agit de fosses communes. Selon Amnesty International, des dizaines de personnes ont été tuées au mois de décembre, et jetées à la sauvette dans ces charniers visibles même depuis les photos satellites. Pour les organisations des droits de l’homme, un homme est responsable : c’est le président, Pierre Nkurunziza. Pour se faire réélire, au mépris des lois et des accords passés, il a entrepris de supprimer toute opposition. La semaine dernière, le secrétaire général de l’ONU n’a pas réussi à lui faire entendre raison.

Avec bujumbura.be


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