Invité au micro de Thomas Kamilindi de la Voix de l’Amérique (VOA) émettant en Kinyarwanda et Kirundi sur l’ensemble du territoire rwandais, burundais et est congolais sous se faire entendre par plusieurs millions de locuteurs du Kinyarwanda, M. Bahunga Justin, 2ème Vice président de ce parti, résidant en Europe, brandit le crime du FPR au pouvoir au Rwanda qui "remorque d’autres partis et asseoit sa ligne de gouvernance à sa guise en toute violation de libertés d’expression".
Le monsieur n’est pas vraiment compris des auditeurs de la VOA au Rwanda. Les jeunes qui réagissent à ses propos montrent que Bahunga est en déphasage avec les réalités rwandaises actuelles.
Il réside en Europe et pense qu’il doit imposer le style parfaitement démocratique européen vieux de plus de 300 ans dans un Rwanda qui sort à peine (24 ans) du génocide des Tutsi de 1994. Dans cette ligne de pensée, Lui, autant que les Occidentaux et même la Cour Africaine des Droits de l’Homme, trouve que sa Présidente, Victoire Ingabire, est une victime de la justice rwandaise aux ordres, que le crime qu’elle a commis n’est qu’un simple délit d’opinion ou mieux, n’est pas, pour avoir prononcé, fraîchement débarquée de l’Occident et se recueillant devant le Mémorial du Génocide des 250.000 Tutsi de Gisozi (en contre bas du Centre ville de Kigali) que "même les Bahutu tués au cours ou après le génocide ont droit d’être commémorés".
Cette sortie a particulièrement blessé une opinion rwandaise proche des survivants de ce génocide collinaire où une famille tutsi était pourchassée par ses voisins hutu parce que l’ordre avait été donné par les hauts dirigeants d’alors par le biais des ondes radio dont la tristement célèbre Radio des Mille Collines (RTLM).
Là où l’opinion internationale n’a pas compris la profondeur de cette déclaration de cette dame du FDU, c’est bien là que les instances de ce parti, charriant une grande propagande médiatique mensongère, insistent pour montrer que la dame est une combattante de la démocratie et de la liberté d’opinion.
Au bout du compte, M. Bahunga tente en vain de se rallier les sympathies d’une certaine classe sociale du bas de l’échelle : "Ils prennent tout. Ils achètent des avions, des terrains, ... (Bon Dieu ! croit-il que les gens au pouvoir sont des samaritains ?!!!)", a-t-il dit tentant de faire entendre que la fonction politique donne tout cela et que celle-ci est la chasse gardée du FPR au pouvoir qui "distribue les postes à qui il veut". Cette répartie de Bahunga est lourde de sens négativisant à la limite entrant dans le non dit ethnique.
Attention aux démons de la ségrégation ethnique et de l’idéologie du génocide !!!
M. Bahunga instille insidieusement cette idéologie du nombre ethnique et de la masse prise en otage par un pouvoir du FPR. Tiens !!! Voyons cela de plus près ! Au moment où régnaient les deux régimes précédents Kayibanda (1962-1973) et Habyarimana (1973-1994) qui ne cachaient pas leur idéologie de l’ethnocentrisme hutu, tout a été sciemment fait pour écarter cette masse hutu de l’accès à l’éducation et donc à la prise responsable et démocratique de la parole sociale. L’élitisme élevé avec des accents ethniques a créé des leaders d’opinion politiquement orientés vers la sauvegarde des acquis de cette "révolution des bahutu".
L’heure actuelle est au redressement de cette opinion et de cette idéologie ethnique en ouvrant grandes les portes de l’éducation et d’une philosophie humaniste du revivre ensemble. L’heure actuelle est à l’éducation particulière de la jeune fille, aux droits égaux de succession familiale de la fille et du garçon et à l’épanouissement de la femme en politique et dans les affaires pour une réelle parité des genres.
Les FDU et autres forces faussement démocratiques rwandaises trouvent ces signaux positifs introduits par le FPR dans la société comme une menace à leur existence, à la mort de leur vie politique. On ne brandit pas la démocratie dans un vide légal et dans un appauvrissement intellectuel et matériel.
Le creux du discours et l’objectivité de la réalité socio économique
Bahunga, dis-tu vrai que "quand il y a démocratie dans une société, le développement devient rapide" ? Es-tu sûr que tu ne trempes pas dans la démagogie ? Comment moi, simple fermier agricole à qui les régimes Kayibanda et Habyarimana ont interdit l’éducation et partant m’ont recalé dans les bas fonds de la société, quelles sont les armes que j’ai pour entrer dans une compétition économique sous le capitalisme sauvage rwandais ? Et dans ce sens, qu’ont-elles fait les organisations de la société civile d’alors pour plaider en ma faveur ?
Bahunga !!! Trichez en politique mais une classe montante de jeunes gens fiers de voir que dans chaque famille rwandaise il y a un universitaire, un expert électricien, ménuisier..., que de droit, chaque menage va être raccordé à l’eau et à l’électricité selon ses moyens...cela est un bon signe.
C’est déjà quelques acquis durant rien que 24 ans de ce régime qui est parti de rien, de la faillite de l’Etat de 1994 et d’un génocide qui a dénoté une triste gouvernance. Ceci veut dire que ce régime actuel qui se remet chaque année en question est capable de revoir et réduire drastiquement la mauvaise redistribution des revenus et les écarts criants des salaires, de rediriger les flux monétaires dans les régions rurtales en difficulté. Alors il aura cloué les becs critiques nostalgiques d’un passé sombre et rêvant de revenir au chapitre avec leurs recettes et idéologies rétrogrades.
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