Cette famille est pilotée par des personnalités qui savent comment soigner son image. Le congrès a donc démarré ses travaux par une conférence internationale qui a rassemblé plus de deux mille participants.

Les quelques 3.000 Congressistes venus de tous les coins du pays ont assisté à une série de conférences prestées par des doctes en la matière. Mais tout tournait au tour d’un ré examen de conscience, une sorte de revisitation des objectifs, buts et mission que le FPR Inkotanyi originel s’est fixé.

Des changements profonds pour un Rwandais nouveau
En faisant un tour d’horizon des réalisations du FPR, l’heure est au satisfecit. Mais de grâce, « ne vous taxez pas tout haut d’être un modèle pour l’Afrique », a rappelé le Chairman de la Famille FPR trouvant que cette vanité n’a pas droit de citée surtout que les Rwandais ne sont pas encore un peuple travailleur pour être confortable dans les échanges commerciaux paritaires et égaux avec ses voisins et la Communauté internationale.

Un congrès qui force le respect
Si la ministre des affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, dans sa communication, a trouvé que le Rwanda est bien positionné dans la Communauté internationale, le Chairman a décidé d’asséner une leçon ramenant les cadres de son parti aux valeurs d’antan : Humilité, modestie, compréhension mutuelle, solidarité et Ardeur au travail.

Kagame n’a pas déçu les délégués qui ont appris de lui beaucoup de nouvelles stratégies de travail pour un nouveau départ dans la productivité nationale. Cela se résume dans la sixième résolution des conclusions sanctionnant la fin des travaux : « Continuer inlassablement à renforcer la capacité de production des Rwandais pour qu’ils soient à même de faire face et de solutionner les défis conjecturels ».

Ce Congrès aura été bénéfique à plus d’un point. Le cadership est ravivé. Le pays vit-il une balance commerciale déficitaire ? Comment ramener le gouvernail du mode économique partant du renforcement de capacité du secteur agricole et à la transformation agro alimentaire pour une plus value nécessaire à une exportation avantageuse et, ainsi, équilibrer le fort volume des importations ?

Autre question de taille à laquelle les stratèges du FPR devront se pencher, c’est l’employabilité de toute une armée de jeunes sortis de leurs universités. Il faut un cadership d’une autre forme. Des animateurs sociaux bien imprégnés des principes de parti et capables de travailler en profondeur dans la ruralité pour montrer à ces jeunes universitaires tout frais sortis de leurs instituts techniques et autres comment se faire octroyer des crédits agricoles ou de petits soutiens financiers pour concevoir des outils nécessaires aux fermiers agricoles ou aux autres sections de la vie économique nationale.

Le FPR devrait aussi penser à financer la recherche industrielle dans un monde de Rwandais qui consomme trop étranger. Comment les pouvoirs publics peuvent-ils entrer en partenariat de recherche avec une industrie donnée et payer des honoraires pour une période allant de 5 à 10 ans à deux ou trois laborantins travaillant sur un projet de création d’un produit donné devant être commercialisé et labelisé rwandais.
La stabilité économique qui tend vers une période de stabilité et de paix durable est à ce prix-là.

En matière politique, le FPR aura montré qu’il maintient une discipline de fer dans ses rangs. Cela fait que ses programmes et débats circulent verticalement avec effet immédiat de la base au sommet et du sommet à la base du parti. Le FPR, comme parti de masse et décidé à faire émerger tous les citoyens rwandais de l’économie de subsistance à l’économie de marché, tient à faire voter un budget annuel récurrent pour des programmes d’assistance, tout en, très à droite qu’il est, approcher les gros et moyens investisseurs étrangers à venir placer leurs capitaux dans le pays.
Force-t-il le respect des partis amis de la coalition, le PSD (Parti Socio Démocrate), PL (Parti Libéral),... qui devraient être fidèles à leurs idéologies de parti et instaurer un pluralisme positif d’idées ?