Le ministre britannique chargé du Brexit, David Davis, ouvre ce lundi formellement avec Bruxelles les négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne qui fixeront les termes du divorce et dessineront les contours de leurs futures relations.
Près d’un an après le référendum du 23 juin, et près de trois mois après le déclenchement par la Première ministre britannique Theresa May d’un compte à rebours de deux ans, l’issue de ces discussions n’a jamais paru aussi incertaine.
Confrontée aux turbulences politiques qu’elle a provoquées en organisant des élections législatives anticipées qui l’ont privée de majorité absolue, Theresa May n’est pas assurée de pouvoir mener à terme ce Brexit qu’elle avait promis de conduire avec fermeté.
"L’objectif des négociations est en premier lieu de dissiper les incertitudes provoquées par le Brexit", a expliqué lundi le négociateur en chef de l’Union européenne, Michel Barnier qui a dit espérer qu’un calendrier des négociations soit établi dès ce lundi.
Le secrétaire britannique au Brexit, David Davies, a de son côté dit vouloir un partenariat "nouveau, étroit et spécial" avec l’Union européenne.
Les deux hommes doivent s’entretenir plusieurs durant et tenir ensuite une conférence de presse.
Les diplomates européens espèrent que cette première réunion, suivie d’un sommet européen prévu jeudi à Bruxelles, permettra d’apaiser un climat alourdi par des échanges musclés.
May fragilisée
Il y a encore quelques semaines, personne n’imaginait que Theresa May puisse se présenter aussi affaiblie devant ses homologues européens. C’était compter sans une crise politique majeure qu’elle a elle-même provoquée en convoquant des élections législatives anticipées.
Loin de lui apporter le mandat populaire clair que lui promettaient les sondages initiaux, ce scrutin a vu le Parti conservateur perdre sa majorité absolue, le plaçant à la merci d’une alliance avec les extrémistes du Parti unioniste démocratique (DUP) d’Irlande du Nord pour se maintenir au pouvoir.
Au terme d’une campagne unanimement jugée désastreuse, la déconvenue électorale a été telle que la stratégie du "Brexit dur" de Theresa May est publiquement critiquée par certains de ses ministres, parlementaires et alliés au moment d’entamer les négociations.
Mais c’est surtout dans le flou le plus total que Londres entame ces négociations cruciales pour son avenir, l’autorité de Theresa May, déjà ébranlée par son pari électoral perdu, l’ayant été un peu plus par sa gestion calamiteuse de l’incendie qui a fait au moins 58 morts dans une tour HLM de Londres cette semaine.
Le ministre des Finances, Philip Hammond, qui avait milité pour le maintien dans l’UE pendant la campagne référendaire, a appelé dimanche à une transition en douceur afin d’éviter que la sortie du marché unique et de l’Union douanière ne s’apparente à un "saut du haut de la falaise".
Avec Reuters
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