Sur le livre d’or du mémorial de la Shoah, Macron écrit : "Ce qui s’est passé ne sera jamais oublié. Car ce qui s’est passé jamais ne doit revenir. Leurs vies, la Shoah, c’est notre viatique pour l’éternité."
Ce mot reprend une phrase de Vladimir Jankélévitch : "Celui qui a été ne peut plus désormais ne pas avoir été : désormais ce fait mystérieux et profondément obscur d’avoir été est son viatique pour l’éternité.” (l’irréversible et la nostalgie) Cette phrase figure sur la plaque commémorative de l’immeuble parisien dans lequel a vécu le philosophe, immeuble dans lequel a également vécu le poète Edmond Fleg (auteur du si beau livre "pourquoi je suis juif"). Mais pourquoi pas, puisque la phrase est forte et adaptée, et dès lors qu’on prend soin de rappeler qui l’a inspiré.
Mais revenons sur le fond : "Car ce qui s’est passé jamais ne doit revenir." Monsieur Macron, merci de ce mot, mais avez-vous entendu parlé du génocide perpétré contre les Tutsi du Rwanda ? Et du rôle de la France de 1994 dans ce génocide ? Cette France-là n’était pas occupée. Or j’ai, je vous l’avoue, beaucoup de mal à accepter que mes morts puissent contribuer à faire passer d’autres génocides, ce genre de phrases empêchant d’imaginer que cela soit possible.
Je voterai évidemment pour vous car là est ma responsabilité. Mais il vous faudra bien un jour vous pencher sur cette question.
D’après les propos tenus par Serge Farnel

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