Mort d’Helmut Kohl : les dirigeants du monde entier saluent un « grand Européen »

Redigé par IGIHE
Le 17 juin 2017 à 12:55

Considéré comme le père de la réunification allemande, Helmut Kohl est décédé ce vendredi 16 juin à l’âge de 87 ans. A l’annonce de la mort de celui qui fut chancelier de 1982 à 1998, des dirigeants du monde entier ont salué sa mémoire.
De Paris à Berlin, de Rome à Bruxelles, nombreux sont ceux à saluer l’Européen qu’était Helmut Kohl. Pour Jean-Claude Juncker, l’ex-chancelier allemand était l’« essence même de l’Europe ». « La mort d’Helmut me peine profondément. Mon mentor, mon ami, l’essence même de (...)

Considéré comme le père de la réunification allemande, Helmut Kohl est décédé ce vendredi 16 juin à l’âge de 87 ans. A l’annonce de la mort de celui qui fut chancelier de 1982 à 1998, des dirigeants du monde entier ont salué sa mémoire.

De Paris à Berlin, de Rome à Bruxelles, nombreux sont ceux à saluer l’Européen qu’était Helmut Kohl. Pour Jean-Claude Juncker, l’ex-chancelier allemand était l’« essence même de l’Europe ». « La mort d’Helmut me peine profondément. Mon mentor, mon ami, l’essence même de l’Europe. Il va grandement, grandement nous manquer », a écrit le président de la Commission européenne sur Twitter, qui a annoncé que les drapeaux des institutions de l’Union européenne seront mis en berne.

Helmut Kohl « a rempli de vie la maison européenne, pas seulement pour avoir bâti des ponts vers l’Ouest et l’Est, mais aussi parce qu’il n’a jamais arrêté de concevoir des chantiers toujours meilleurs pour l’avenir de l’Europe. Il a toujours vu la perspective historique », a ajouté Jean-Claude Juncker dans un communiqué publié en allemand.

« Tous les Européens doivent s’incliner devant l’homme Helmut Kohl et son action qui a inspiré et mis en œuvre l’unification de l’Allemagne, en dépit des obstacles de toutes natures », a affirmé pour sa part Jacques Delors, président de la Commission de 1985 à 1995, rendant hommage à un « citoyen de l’Europe ».

« Nous perdons un très grand Européen », a regretté le président Emmanuel Macron, soulignant que « Helmut Kohl fut l’un des grands hommes de l’Europe et du monde libre ». « Helmut Kohl avait, avec François Mitterrand, forgé l’unité de l’Europe et approfondi la relation franco-allemande », a ajouté le chef de l’Etat français qui adresse à « Angela Merkel et à l’Allemagne, son témoignage de sympathie et d’amitié ».

L’actuelle chancelière a affirmé que son prédécesseur avait « changé (sa) vie de manière décisive » par son rôle dans la réunification allemande. Il a été « une chance pour nous, Allemands », a jugé Angela Merkel qui, par la voix de son porte-parole, a salué un peu plus tôt un « grand européen ».

« C’était sans aucun doute une personnalité exceptionnelle qui laissera son empreinte dans l’Histoire allemande, européenne et internationale », a déclaré vendredi l’ex-président de l’URSS dans un texte publié sur son site internet Fondation Gorbatchev.

Sur Twitter, le président du Conseil italien Paolo Gentiloni lui a également rendu hommage. « L’Italie se souvient de lui comme le héros de la réunification allemande et de la chute du mur européen ». « Un véritable Européen nous a quittés aujourd’hui », a déploré le Premier ministre belge Charles Michel.

Via son porte-parole, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est dit « très affecté » par l’annonce du décès de l’ancien chancelier qui était « un ami personnel ». « Tout le monde connaît le rôle historique qu’il a joué dans l’unification de l’Allemagne, ainsi que la direction qu’il a donnée à l’Europe en menant si bien cette unification », a-t-il ajouté.

« Helmut était un roc, à la fois stable et fort », a pour sa part réagi dans un communiqué l’ancien président américain George H.W. Bush qui était au pouvoir au moment de la réunification allemande, saluant « un vrai ami de la liberté » et « l’un des plus grands leaders de l’Europe d’après-guerre ».

Son successeur à la Maison Blanche Bill Clinton a lui aussi exprimé son émotion après l’annonce de la mort de son « cher ami ». Son « action visionnaire a préparé l’Allemagne et l’Europe au XXIe siècle », a déclaré dans un communiqué le 42e président des Etats-Unis. « Il lui a été réclamé de répondre à certaines des plus grandes questions de son époque, et en y parvenant il a rendu possible la réunification d’une Allemagne forte et prospère et à la création de l’Union européenne ».

Avec Rfi


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