Mugandamure-Nyanza : Hadj Enterprise collecte et traite 10 mille litres de lait chaque jour

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 15 mai 2015 à 08:22

Issa Havugimana, cet homme allant dans la trentaine, était enseignant au sortir du génocide des Tutsi de 1994. Quand il te raconte comment il a commencé son Hadj Enterprise, on se rend compte que c’est une histoire simple. D’autres enseignants ou infirmiers de son âge auraient pu le faire. Lui il avait plutôt une ambition et un sens d’organisation.
« J’ai commencé par vendre des fruits, de simples choses, un simple restaurant. Je servais aux passants du thé et des chappattis. Plus tard, ils m’ont (...)

Issa Havugimana, cet homme allant dans la trentaine, était enseignant au sortir du génocide des Tutsi de 1994. Quand il te raconte comment il a commencé son Hadj Enterprise, on se rend compte que c’est une histoire simple. D’autres enseignants ou infirmiers de son âge auraient pu le faire. Lui il avait plutôt une ambition et un sens d’organisation. }

« J’ai commencé par vendre des fruits, de simples choses, un simple restaurant. Je servais aux passants du thé et des chappattis. Plus tard, ils m’ont demandé de leur servir du lait. De fil en aiguille, je leur offrais une tasse de lait puis, au fil des ans, j’ai commencé à remplir un contenu de 4 litres qu’ils emportaient chez eux. Aujourd’hui, tous les véhicules remplis de passagers transitent ici pour laisser leurs passagers se reposer. Je leur sers au moins deux mille litres par jour. Je développe cette entreprise pour le bonheur des fermiers de Nyanza qui me fournissent en lait que je traite pour offrir aux passagers en partance pour le Burundi ou la RDC passant respectivement par Huye et Kamembe, mais aussi à ceux qui se rendent à Kigali », a confié El Hadj montrant qu’il est une source de fonds de quelques centaines d’éleveurs du District Nyanza

300 millions de profits capitalisés

« Ce régime du Président Paul Kagame a sérieusement donné des possibilités de promotion à ceux qui veulent et savent travailler, aux ambitieux positifs. Vous savez ? Je suis parti de rien. Je n’ai même pas demandé un crédit pour démarrer cette entreprise. Juste mon salaire d’enseignant. Maintenant j’ai un capital de 300 millions de francs.

Je débloque au moins 10 millions de francs par mois aux fermiers de la régions qui me fournissent en lait et autres items et je parviens à traiter et écouler plus de 10 mille litres par jour », a déclaré El Hadj qui est en pleins travaux d’extension de son parking pour être à même d’accueillir plusieurs dizaines de bus et autres véhicules pour passagers qui y transitent un temps pour se délecter de ses produits laitiers et autres denrées fraîches dont les brochettes de chèvre, le mais grillé, les sambusa et autres beignets mais aussi des boissons non alcoolisées de toutes sortes.

Le seul hic : Accès difficile au crédit bancaire hypothèque insuffisante

Le self-made-man se plaint néanmoins du fait que malgré la plaidoirie de la Fédération du Secteur Privé, l’accès au crédit n’est pas une chose aisée. « Il m’est difficile de demander un crédit que je souhaite. L’analyste du crédit te dira que ton hypothèque n’est pas suffisante pour couvrir les risques du crédit », a confié HAvugimana Issa montrant qu’il souhaite un gros crédit pour, dans sa seconde étape d’extension de son business, aller dans la transformation des produits laitiers pour en faire des produits finis non immédiatement périssables et pouvoir ainsi donner de l’emploi à davantage de jeunes dans le besoin.

Pour offres d’emploi, il n’en offre pas moins.

Il dit qu’il emploie plus d’une cinquantaine d’ouvriers y compris les journaliers. Ses 120 millions de francs annuels de fourniture en lait frais et autres denrées sont distribués à quelques 500 fermiers répartis dans onze coopératives de son district Nyanza.

Cet homme entre deux âges dit vouloir affronter un autre défi de taille. Le lait que j’offre aux passagers à 2.500 francs pour un petit bidon de cinq litres revient plus cher à cause de cet emballage importé du Kenya. Cet emballage revient à environ 700 Frw. Vous comprennez que je vends un litre de lait à environ 350 Frs », a-t-il confié comme si il souhaite voir des investisseurs locaux bien branchés dans la fabrication des emballages non commerciaux pour empaquetage des produits alimentaires manufacturés.


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité