“Il est vrai que le Président de la France a dit à plusieurs reprises que l’avenir de la francophonie se trouve en Afrique. En plus, au moment où nous allons fêter le jubilé de 50 ans de l’OIF en 2020, il est logique qu’une femme originaire de l’Afrique soit à sa tête”, a déclaré Lemoyne.

Il a fait comprendre également que la France veut soutenir la vision de l’OIF relative à l’éducation, celle des filles, et celle de l’apprentissage des langues, sans oublier sa nouvelle coopération avec l’Afrique.

Le Secrétaire d’Etat français a ajouté que le Rwanda a fait preuve de la volonté d’enseigner la langue française dans les écoles aussi bien publiques que privées, et qu’il n’était pas surprenant que le français ne soit pas la seule langue usitée au Rwanda.

“Il y a beaucoup de pays dans l’Organisation Internationale de la Francophonie qui utilisent deux langues. Regardez le cas du Canada”, a-t- il rappelé.

Aux allégations des ex Ministres français contre la candidature de Mushikiwabo, arguant que le Rwanda n’est pas un modèle en matière de droits de l’homme et de la démocratie, Lemoyne a répondu que les faits sont éloquents.

Il a donne l’exemple du récent pardon accordé à plusieurs prisonniers et a rappelé que le Rwanda est le modèle en Afrique en matière de parité Hommes-femmes, sans oublier l’importance que la candidate réserve à la protection de l’environnement. A ceux qui prétendent que le pardon accordé à plus de 2000 prisonniers dont Ingabire Victoire a un lien avec la francophonie, Lemoyne a dit :

“Tout ce que j’ai vu c’est que cette libération a eu lieu et que c’est un bon signe. Et puis la Francophonie n’est pas une organisation internationale chargée de donner des leçons”.

Dans sa récente allocation à l’occasion du serment des nouveaux Députés élus le 4 septembre dernier, le Président Paul Kagame a dit que le pardon n’a été dû à aucune pression, qu’il s’est agit seulement de résoudre des problèmes et de construire le pays. Il a dit n’avoir aucune inquiétude quant à l’issu de l’élection du 12 octobre à Erevan en Arménie.