Présidentielle américaine 2016 : 4 questions sur le "Super Tuesday", moment clé de la campagne

Redigé par Ludovic Galtier , Philippe Corbé
Le 2 mars 2016 à 03:58

La campagne présidentielle américaine connaît un pic d’intérêt. Douze États sont appelés aux urnes pour le "Super Tuesday".
Le mardi 1er mars 2016 n’est pas un mardi comme les autres aux États-Unis : c’est le "Super Tuesday". Il ne s’agit pas d’un jour de fête ou d’un jour férié. Non, ce jour-là, la campagne de la présidentielle américaine s’accélère.
En effet, douze États américains, ainsi que des territoires comme Samoa, sont appelés aux urnes pour désigner à terme les candidats démocrates et républicains qui (...)


La campagne présidentielle américaine connaît un pic d’intérêt. Douze États sont appelés aux urnes pour le "Super Tuesday".

Le mardi 1er mars 2016 n’est pas un mardi comme les autres aux États-Unis : c’est le "Super Tuesday". Il ne s’agit pas d’un jour de fête ou d’un jour férié. Non, ce jour-là, la campagne de la présidentielle américaine s’accélère.

En effet, douze États américains, ainsi que des territoires comme Samoa, sont appelés aux urnes pour désigner à terme les candidats démocrates et républicains qui concourront à la présidentielle de novembre 2016.

La route pour la Maison Blanche est semée d’embûches. En effet, la campagne n’a jusque-là pas manqué de rebondissements : les discours chocs de Donald Trump et les résultats moins bons que prévus d’Hillary Clinton, victorieuse sur la ligne dans l’Iowa (49,8% contre 49,6% pour son adversaire Bernie Sanders) ont marqué le mois de février.

Un mois tout juste après le lancement du processus électoral, avec les Caucus de l’Iowa le 1er février, sept des douze candidats ont renoncé à l’investiture côté républicain : Jeb Bush, le frère de l’ancien président George W. Bush, a notamment fait les frais de ses mauvais scores. À l’aube du "Super Tuesday", ils ne sont plus que 5 à concourir côté républicain. Côté démocrate, Hillary Clinton et Bernie Sanders sont toujours sur le ring.

1. D’où vient la tradition du "Super Tuesday" ?

On connaissait la primaire (élection d’un délégué national lors d’un vote) et les caucus (élection d’un délégué lors d’une réunion). Voici venu le jour du "Super Tuesday". Le "Super Tuesday" est apparu il y a moins de 30 ans, en 1988, dans la vie politique américaine. Cette année-là, plusieurs États démocrates du Sud avaient fait le choix de voter le même jour. C’est aussi un plein de super pour le moteur électoral des gagnants, qui prennent ainsi un élan, dans les sondages et les dons financiers, pour mener la course en tête et accélérer vers la Maison Blanche.

En 2012, le "Super Tuesday" n’avait concerné que le camp républicain. Barack Obama était le seul candidat à la présidentielle côté démocrate. En 1992, ce vote de grand ampleur avait permis à Bill Clinton de revenir dans la course à l’investiture démocrate après des premières primaires décevantes.

2. Quels États voteront ce mardi 1er mars ?

Ce 1er mars marque un tournant dans la campagne présidentielle. En effet, les citoyens de douze États sont appelés aux urnes pour élire les délégués qui voteront ensuite pour leur candidat démocrate ou républicain favori. Le chiffre varie à chaque élection. En 2016, sont concernés : l’Alabama, l’Alaska (seulement les Républicains), l’Arkansas, le Colorado (caucus chez les démocrates), la Géorgie, le Massachusetts, le Minnesota (caucus), l’Oklahoma, le Tennessee, le Texas, le Vermont et la Virginie.

Au total, 878 délégués seront élus côté démocrate sur les 4.763 qui représenteront l’assemblée finale de la convention d’investiture. Côté républicain, 641 délégués seront élus rien que ce mardi 1er mars, sur les 2.472.

3. Où en est la course à l’aube du "Super Tuesday" ?

71 primaires et caucus sont organisés aux États-Unis entre le 1er février et le 14 juin 2016. À l’aube d’un scrutin décisif, où en est-on ?

Côté démocrate : Hillary Clinton / Bernie Sanders : 3-1

Hillary Clinton fait la course en tête : l’ex-secrétaire d’État a remporté les caucus de l’Iowa et du Nevada et la primaire de Caroline du Sud avec 73,5% des voix le 27 février. Une primaire qu’elle avait perdu lorsqu’elle s’était présentée contre Barack Obama en 2008. Son adversaire, Bernie Sanders, a été crédité de 26% des suffrages. Le sénateur du Vermont avait raflé la mise après la primaire du New Hampshire.

Jusqu’à présent, Hillary Clinton a obtenu 91 délégués (sans compter le soutien de 445 super-délégués) et Bernie Sanders a, avec lui, 65 délégués (sans compter le soutien de 18 super-délégués : ils sont automatiquement nommé du fait de son statut d’officiel du parti ou en tant qu’élu ou ancien élu). Il faut glaner 2.382 délégués (sur 4.763) pour emporter l’investiture.

Côté républicain : Donald Trump / Ted Cruz : 3-1

Donald Trump n’en finit plus de créer la surprise. S’il a été défait dans le caucus de l’Iowa par Ted Cruz, il a remporté les primaires du New Hampshire et de Caroline du Sud ainsi que le caucus du Nevada.

Pour l’heure, Donald Trump caracole en tête : il a obtenu 82 délégués. Il devance Ted Cruz (17 délégués), Marco Rubio (16 délégués), John Kasich (6 délégués) et Ben Carson (4 délégués). Il faut convaincre 1.237 délégués (sur 2.472) pour emporter l’investiture.

Mais si l’un des deux favoris obtient des résultats moins "super" que prévu, la mécanique peut vite se gripper. C’est l’espoir de l’appareil du parti républicain qui espère faire caler ce soir la "machine Trump". Son principal concurrent Marco Rubio, qui durcit ses derniers jours sa campagne, risque de terminer ce mardi sans avoir gagné un seul état. Et ça, pour Donald Trump, c’est super.

4. Et après le "Super Tuesday" ?

Du 18 au 21 juillet 2016 : convention nationale des républicains

Vers le 25 juillet 2016 : convention nationale des démocrates

8 novembre 2016 : élection du ou de la président(e) des États-Unis pour au moins quatre ans.

Janvier 2017 : prise des fonctions du ou de la nouveau(elle) président(e) des États-Unis.

Avec RTL


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