Publicité de plans directeurs des villes : stratégie d’éradication d’habitations anarchiques

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 15 mars 2017 à 11:41

Le Secrétaire d’Etat au Développement Social près le MINALOC (Ministère rwandais de la Gouvernance locale) a épinglé une petite corruption qui gangrène les autorités de la base communautaires ; celles-là qui laissent construire des habitations anarchiques qui défient les actuels plans directeurs des villes en développement dans le pays.
En effet, le secteur construction au Rwanda connaît un boom économique passant de 4.6% en 1978 à actuellement 17.3% de citadins dont1.1 millions d’habitants pour la (...)

Le Secrétaire d’Etat au Développement Social près le MINALOC (Ministère rwandais de la Gouvernance locale) a épinglé une petite corruption qui gangrène les autorités de la base communautaires ; celles-là qui laissent construire des habitations anarchiques qui défient les actuels plans directeurs des villes en développement dans le pays.

En effet, le secteur construction au Rwanda connaît un boom économique passant de 4.6% en 1978 à actuellement 17.3% de citadins dont1.1 millions d’habitants pour la seule ville capitali Kigali. Les prévisions montrent qu’en l’an 2020, 35% de Rwandais seront urbanisés.

"Au paravant les mesures standards d’une parcelle d’habitation urbaine étaient de 20x30 m. Actuellement ces mesures ont été réduites à 15x20 m avec beaucoup d’encouragements à occuper les hauteurs ; 2 ou 3 à...8 ou 20 niveaux. Nous devons dégager les espaces agricoles et industriels. Comme ça la productivité décuplera", a dit Augustin Kampayana, DG intérimaire de RHA (Rwanda Housing Authority) alors qu’il intervenait ce dimanche 12 mars au cours d’un débat Radio télévisé à RBA (Rwanda Broadcasting Corporation), débat auquel assistait le Secrétaire d’Etat au Développement social près le MINALOC, M. Munyeshyaka qui s’est révolté contre une pratique de petite corruption généralisée dans les centres urbains du pays où les dirigeants de base aceptent de petits pot de vin des citoyens et ferment les yeux sur la construction des petites habitations spontanées violant ainsi les plans directeurs établis pour les 6 villes secondaires et la Ville de Kigali.

"C’est la question de la corruption qui gangrène presques toutes les instances publiques y compris celles de la base communautaire. Il ne se conçoit as comment on interdit à la population de tel ou tel quartier de ne pas construire de façon anarchique. Pourtant ces derniers parviennent à contourner cette interdiction. Comment peut-on qualifier donc ce mouvement indésirable ? Nous, du côté de la Gouvernance locale, nous avons pris la ferme décision de combattre ces mauvaises pratiques. Des sanctions bien précises frapperont et ces dirigeants corrompus et les corrupteurs.
Nous avons des cas de dirigeants pareils qui ont été virés dans ces circonstances", a dit Munyeshyaka.

Le débat a tourné autour des questions pratiques comme la nécessité de publier des informations sur l’existence de ces Plans Directeurs des villes de façon à ce que les citoyens sachent la particularité de tel ou tel autre quartier, et autres spécificités des espaces urbains.

"Aucune publicité des Plans Directeurs des Villes n’est faite par les instances responsables. Il faut que les gens comprennent que ces Plans directeurs sont avant tout propriété des citoyens mais que ce sont les dirigeants qui doivent les exécutr", a dit Kampayana.

Pour Kampayana, les choses doivent être claires. "Si tel espac est réservé aux habitations d’un ou deux niveaux, le Gouvernement devrait exproprier les habitants qui ne peuvent pas supporter financièrement de tels projets en attendant qu’il transfère ces parcelles à ce qui en sont capables", a déclaré Kampayana commettant une erreur de comprendre que les personnes qui recevront les dites indemnisations pour expropriations vont devoir construire anarchiquement comme, dans les confins de la ville de Kigali, les nouvelles agglomérations de Nyakariro, Muyumbu, Rugende à l’Est ou Bishenyi Rugobagoba ou Kamonyi... au Sud sur la route de Muhanga. Ces nouveaux espaces sont des constructions anarchiques améliorées fruits des expropriations urbaines de Kigali et qui ne rencontrent pas de infrastructures urbaines d’accueil.

Le Secrétaire d’Etat près le MINALOC au Développement Soio économique du pays a néanmoins révélé qu’à ce jour, tous les districts sont tenus de dresser les plans directeurs de leurs centres urbains de leurs Midugudu (quartiers urbains), que 4.000 plans sont déja achevés, qu’il en reste encore 8.000 autres.


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