Au Rwanda, près de 200 officiers supérieurs, issus de six des treize pays membres de la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises de l’Union africaine (CARIC), sont réunis, pour une semaine, depuis samedi 25 mars, dans le pays pour y mener des exercices de commandement. Nommés « Tranquillité en Afrique » ce sont les troisièmes du genre.
La CARIC a été créée en 2O13 comme dispositif transitoire en attendant que la Force africaine en attente (FAA) soit totalement opérationnelle. Ce dispositif repose sur la base du volontariat. En novembre 2016, l’Union africaine avait estimé que la CARIC était prête à répondre rapidement aux crises sécuritaires et à contribuer aux opérations de soutien à la paix.
C’est l’intervention française au Mali, en 2013, pour enrayer la progression de groupes jihadistes qui a poussé à la création de la CARIC.
« Les solutions aux problèmes africains doivent d’abord venir des Africains au lieu de toujours dépendre de la Communauté internationale ou d’autres partenaires », a expliqué René Ngendahimana, porte-parole de l’armée rwandaise.
Cette force de maintien de la paix est composée de l’Algérie, de l’Angola, du Bénin, du Burkina Faso, du Tchad, de l’Egypte, du Niger, du Rwanda, du Sénégal, de l’Afrique du Sud, du Soudan, de la Tanzanie et de l’Ouganda.
Ils se sont engagés à fournir, en tout, 12.600 soldats, selon Sivuyile Bam, à la tête de la Division des opérations d’appui à la paix de l’Union africaine.
« Les progrès qui ont été faits portent sur ce que l’on peut prévoir en termes de forces disponibles. Nous savons à quoi elles ressemblent et quelles sont leur capacité. Bien-sûr nous avons des défis en matière de financements », a-t-il déclaré.
En effet, ce sont aux pays volontaires de mettre la main à la poche. Malgré tout, Sivuyile Bam l’a martelé, « cette force d’intervention rapide est opérationnelle et les exercices menés au Rwanda visent notamment à s’assurer qu’elle puisse être déployée en sept jours, après décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine ».
Nombre de pays, dont le Nigeria, sont toutefois toujours très réticents à l’égard de la CARIC. Selon Michel Luntumbue, du Groupement de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP), certains pays craignent notamment « une immixtion d’autres Etats » dans leurs crises internes
Avec rfi.fr
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