Serbie : un premier procès sur le massacre de Srebrenica

Redigé par igihe
Le 12 décembre 2016 à 05:31

Pour la première fois, la justice serbe organise, à partir de ce lundi 12 décembre, le procès d’auteurs présumés du massacre de Srebrenica, en Bosnie, en 1995. Nedjelko Milidragovic, surnommé « Nedjo le boucher », comparaît avec sept autres membres d’une unité policière spéciale.
Ils sont accusés d’avoir ordonné ou participé à l’exécution de plusieurs centaines de musulmans bosniaques en une seule journée, dans un entrepôt près de Srebrenica, dans l’est de la Bosnie. Selon l’enquête, les policiers ont tiré à (...)

Pour la première fois, la justice serbe organise, à partir de ce lundi 12 décembre, le procès d’auteurs présumés du massacre de Srebrenica, en Bosnie, en 1995. Nedjelko Milidragovic, surnommé « Nedjo le boucher », comparaît avec sept autres membres d’une unité policière spéciale.

Ils sont accusés d’avoir ordonné ou participé à l’exécution de plusieurs centaines de musulmans bosniaques en une seule journée, dans un entrepôt près de Srebrenica, dans l’est de la Bosnie. Selon l’enquête, les policiers ont tiré à l’arme automatique dans l’entrepôt et y ont jeté des grenades. Le commandant de la brigade, Nedjelko Milidragovic, un ancien boucher, aurait ordonné à ses hommes : « personne ne doit sortir vivant de l’entrepôt ».

Les huit accusés, tous originaires de Bosnie, ont obtenu la nationalité serbe après la fin de la guerre en ex-Yougoslavie. Ils comparaissent libres et encourent vingt ans de prison.

C’est la première fois que la justice serbe organise un procès d’auteurs présumés du massacre de Srebrenica, où, en quelques jours, dans les derniers mois de la guerre, les forces serbes de Bosnie ont massacré 8 000 hommes et adolescents bosniaques en juillet 1995. Il s’agit de la pire tuerie sur le sol européen depuis la Seconde Guerre mondiale.

Les huit hommes sont accusés de « crimes de guerre contre la population civile », car la justice serbe ne considère pas ce massacre comme un génocide, contrairement à la justice internationale. Le Tribunal pénal international de La Haye a ainsi condamné l’ancien chef politique des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, à 40 ans de prison en mars dernier.

avec rfi.fr


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