Sexe, argent, favoritisme : enquête de la Commission parlementaire dans le recrutement

Redigé par IGIHE
Le 21 novembre 2015 à 02:58

La plénière du Parlement rwandais, les deux chambres réunies, a, ce vendredi 20 novembre 2015, débattu du Rapport 2014-15 de la Commission des Agents de l’Etat dans lequel il est fait état de corruption dans le recrutement qui prend des formes de rapports sexuels forcés, de pots-de-vin et de favoritisme.
Le rapport dégage que sur 880 appels d’offre d’emploi, 33.374 demandes ont été enregistrées dont 16.599 répondaient bel et bien aux conditions exigées soit 49.6%.
Parmi eux, 1.683 soit 10%, ont (...)


La plénière du Parlement rwandais, les deux chambres réunies, a, ce vendredi 20 novembre 2015, débattu du Rapport 2014-15 de la Commission des Agents de l’Etat dans lequel il est fait état de corruption dans le recrutement qui prend des formes de rapports sexuels forcés, de pots-de-vin et de favoritisme.

Le rapport dégage que sur 880 appels d’offre d’emploi, 33.374 demandes ont été enregistrées dont 16.599 répondaient bel et bien aux conditions exigées soit 49.6%.

Parmi eux, 1.683 soit 10%, ont satisfait au test dont 441 femmes. Cependant les postes à pourvoir n’étaient que 880 qui ont été occupés par 617 hommes et 263 femmes.

Le rapport en question montre que ces postes ont été occupés par ceux qui ont pu donner de l’argent, celles qui se sont pliées aux exigences sexuelles des recruteurs et ceux ont joué sur des relations parentales ou d’amitié avec les agents recruteurs.

"Pour la perception du phénomène corruption dans le recrutement, 2% des agents de la Fonction Publique en ont conscience contre 13% des demandeurs d’emploi", a dit Habiyakare François, le Président de la Commission parlementaire des Agents de l’Etat.

Le rapport a également établi les causes de cette corruption dont le chômage, la cupidité, les bas salaires, l’appétit du lucre et la pléthore des demandeurs d’emploi

"Le Pays ne peut pas se développer du moment que les postes de travail ne sont pas occupés par des gens capables", a dit la Députée Ignacienne Nyirarukundo suggérant que ledit rapport soit transmis à l’Office de l’Ombudsman.

"Cette recherche sur la corruption dans le recrutement des Agents de l’Etat n’est qu’un constat. Il n’est pas assorti de recommandation quelconque. Pourtant il faut une suite réservée", a renchéri Anita Mutesi.

La députée Nura Nikuze a relevé dans le rapport l’inégalité de sexe dans les agents recrutés. Selon elle, le fait que 74% d’hommes ont occupés les postes qui étaient à pourvoir contre seulement 26% de femmes, cela est problèmatique au regard de la politique nationale de la promotion de la femme.

"Il faut une autre recherche sur ce phénomène de l’inégalité de sexe dans le recrutement des agents de la fonction Publique. Nous ne pouvons pas laisser en l’état ce déséquilibre", a-t-elle insisté.


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