C’est ce que rapportent les journalistes rassemblés dans une association ABASIRWA luttant contre la propagation du SIDA au Rwanda pour avoir interrogé Niwemutoni, la Vice Maire Affaires Sociales du District Huye.

« Les filles qui s’adonnent à la prostitutions sont des filles à peine pubères employées de maison qui sont souvent violées par leurs employeurs pour attraper des grossesses non désirées », a déclaré Niwemutoni àABASIRWA allant plus loin pour montrer que ces jeunes filles mères sont obligées de laisser leurs enfants en gardiennage par leurs grands-mères dans le secteur rural et revenir en ville faire de la prostitution pour faire vivre leurs familles.

« Elles sont nombreuses qui s’adonnent à la prostitution à Tumba, Matyazo, Rwabuye, Gahenerezo. Le comble c’est qu’on y rencontre celles qui ont fréquenté le cycle d’enseignement universitaire. A toutes celles-là nous avons préparé un syllabus de formation devant les aider à quitter cette situation pour embrasser l’apprentissage des métiers honorables et gagner normalement leur vie », a confié Niwemutoni.

« Mais la prostitution est une situation bizarre. Notre action repêche celles qui la pratiquent aujourd’hui. Mais le lendemain d’autres y font irruption. Elle est comme une drogue généralement répendue dans le district Huye », a confié la Vice maire ne comprenant pas qu’il faut lutter contre les cause de ce phénomène que sont la pauvreté parentale qui fait que les parents ne sont pas fermes dans leurs responsabilités d’éduquer leurs enfants pubères et de les plonger dans les grandes valeurs culturelles rwandaises d’antan.

Selon elle, 6.000 filles pubères pratiquent de la prostitution dans la ville de Huye.