Sonia Rolland : “Le Rwanda est l’un des pays où les femmes vivent le mieux”

Redigé par IGIHE
Le 8 mars 2018 à 12:39

Sonia Rolland qui a quitté son pays à l’âge de 10 ans avant le géno­cide des Tutsis. Elle a pu y reve­nir en tant qu’a­dulte, et a décou­vert un pays moderne, en progrès constant. Elle livre ce jeudi 8 mars à 20h55­sur Planete + un docu­men­taire sur la place des femmes dans ce petit pays d’Afrique très “inspi­rant”.

64% de femmes au Parle­ment, la parité obli­ga­toire dans de nombreux métiers de l’ad­mi­nis­tra­tion publique, 30 % des postes de pouvoir occu­pés par des femmes… Des chiffres assez éton­nants pour ce petit pays de 26000 kilo­mètres carrés et de 9 millions d’ha­bi­tants : le Rwanda. “L’exemple de mon pays commence à cris­per les autres pays d’Afrique parce que peu ont réussi en un siècle ce que le Rwanda a réussi en 25 ans.” explique Sonia Rolland.

Dans un docu­men­taire diffusé ce jeudi sur Planete + à l’occa­sion de la jour­née inter­na­tio­nale des droits des femme, l’ex-Miss France deve­nue actrice et réali­sa­trice se concentre sur les femmes fortes qui ont pris en main leur avenir et celui de son pays d’origine. Qu’elles soient guides touris­tiques, diri­geantes de pépi­nières de start-ups, patronnes de pâtis­se­ries haute gamme, desi­gneuses, ou femmes à la tête de coopé­ra­tives de café… “Je savais que le thème des femmes allait surprendre et inté­res­ser. On a telle­ment à l’image de l’Afrique bordé­lique, aux marchés multi­co­lores avec les femmes qui ont leur bébé sur le dos. Mais le Rwanda n’est pas que ça, c’est l’un des pays où les femmes vivent le mieux. Elles sont actrices du déve­lop­pe­ment, normal, elles consti­tuent 52% de la popu­la­tion. Les hommes ne peuvent pas faire sans elles !”

Le docu­men­taire Femmes du Rwanda explique qu’a­vant le géno­cide des Tutsis, en 1994, les femmes avaient déjà une place forte dans une société consi­dé­rée comme matriar­cale. Après la guerre, beau­coup de femmes issues de la diaspora sont reve­nues au pays oeuvrant acti­ve­ment à son déve­lop­pe­ment. Sonia Rolland elle-même s’in­té­resse gran­de­ment aux progrès de son pays d’ori­gine : elle a créé il y a quinze ans une asso­cia­tion Maïsha Africa pour la recons­truc­tion par le biais de l’en­fance et est ravie d’en consta­ter aujourd’­hui les résul­tats. “Ce n’est pas simple d’at­ti­rer les spon­sors, de lever des fonds pour le Rwanda alors qu’il y a des catas­trophes partout dans le monde. J’ai failli aban­don­ner plusieurs fois, parce que ça m’oblige à partir souvent, loin de mon compa­gnon (Jalil Lespert ndlr)et de mes enfants. Mais mes filles Tess et Kahina sont venues avec moi et cela a créé de l’em­pa­thie chez elle.”

Sonia Rolland compte désor­mais prendre la ques­tion du déve­lop­pe­ment au Rwanda par un autre biais : celui de la culture. Elle sera fin mars à Kigali pour soute­nir le premier festi­val de cinéma natio­nal, et entre­prend de créer un bureau des tour­nages dans la capi­tale pour faci­li­ter les produc­tions ciné­ma­to­gra­phiques au Rwanda. Beau programme.

Décou­vrez le docu­men­taire Femmes du Rwanda ce jeudi 8 mars à 20h55 sur Planete +
Source : GalaActus


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