Syrie : le retrait américain suscite des critiques dans le camp républicain

Redigé par IGIHE
Le 21 décembre 2018 à 11:42

Toujours pas de calendrier ni de précision au lendemain de l’annonce par Donald Trump du retrait des troupes américaines de Syrie. La décision du président américain semble avoir pris tout le monde de court, et suscite de nombreuses critiques y compris au sein du parti républicain. Donald Trump a tenté de justifier sa décision sur Twitter.

Le président américain commence par assurer que le départ des troupes de Syrie n’est pas une surprise, puisqu’il s’agissait d’une promesse de campagne. Il explique que les Etats Unis ne veulent pas être les gendarmes du Proche-Orient.

Donald Trump affirme aussi contre toute évidence que la Russie, l’Iran et la Syrie ne sont pas du tout heureux du départ des troupes américaines. Et il prévient : si l’Etat islamique s’attaque aux intérêts américains, ils seront condamnés ! Une manière de reconnaitre finalement que la menace existe toujours, même s’il a assuré hier que le groupe Etat islamique était vaincu.

« Une erreur colossale » pour Marco Rubio

Mais le retrait des troupes américaines de Syrie continue de susciter des critiques au sein du camp républicain et elles sont plutôt sévères. « La décision de retirer les troupes américaines de Syrie est selon moi une erreur colossale, une faute grave qui aura des conséquences sérieuses dans les mois et années à venir », a notamment déclaré le sénateur de Floride Marco Rubio.

Certains élus du camp présidentiel vont même jusqu’à demander à Trump de changer d’avis. C’est le cas de Lindsey Graham, un sénateur proche de Donald Trump, il s’est exprimé sur CNN en s’adressant directement au président. « Je pense que vous aurez beaucoup de soutien monsieur le président si vous laissez les troupes américaines en Syrie, si vous restez aux côtés de nos alliés et des Kurdes pour nous assurer que l’Etat islamique ne revient pas. Vous aurez beaucoup de soutien bipartisan si vous changez d’avis », a-t-il déclaré.

Le silence du département d’Etat

Enfin à noter le stupéfiant silence du département d’Etat au sujet de cette décision de Donald Trump. Le secrétaire d’Etat qui a accordé ce matin une interview à un journal de son Etat, le Kansas, n’a pas dit un mot sur la Syrie. Le représentant spécial américain pour la Syrie, James Jeffrey, qui devait aller ce jeudi discuter du dossier à New York aux Nations unies a pour sa part annulé son déplacement et choisi de rester à Washington.

avec rfi.fr


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