Tchad : la police disperse une manifestation de femmes syndicalistes

Redigé par igihe
Le 7 décembre 2016 à 03:47

Des femmes membres de syndicats (plateforme intersyndicale composée de l’UST, de la CIST et du Synecs) sont en grève depuis plusieurs mois. Elles avaient décidé d’organiser ce mardi 6 décembre une grande journée de mobilisation pour protester contre la gestion de la crise que traverse le pays par le gouvernement. Mais la manifestation a été interdite et un important déploiement policier a eu raison de la volonté des manifestantes.
Dès les premières heures du jour, les voitures des forces de l’ordre (...)

Des femmes membres de syndicats (plateforme intersyndicale composée de l’UST, de la CIST et du Synecs) sont en grève depuis plusieurs mois. Elles avaient décidé d’organiser ce mardi 6 décembre une grande journée de mobilisation pour protester contre la gestion de la crise que traverse le pays par le gouvernement. Mais la manifestation a été interdite et un important déploiement policier a eu raison de la volonté des manifestantes.

Dès les premières heures du jour, les voitures des forces de l’ordre investissent les entrées de la Bourse du travail et du siège du Syndicat des anciens du Tchad qui participent aussi au mouvement.

Les premières manifestantes arrivent, mais elles sont dissuadées par le dispositif sécuritaire et font demi-tour. La nouvelle se répand comme une trainée de poudre. Finalement, la marche n’a pu se tenir.

Mais pour Adjoudi Guémé, une des leaders de la plateforme, l’essentiel du message est passé : « Cette crise qui perdure depuis des mois, c’est la femme qui en subit plus les conséquences. Et c’est pourquoi, nous les femmes, nous nous sommes levées pour interpeller l’opinion internationale et nationale. Et nous avons aussi dit que tout ce qui adviendra dans ce pays, cela sera la responsabilité du gouvernement parce que c’est le gouvernement qui a mal géré les ressources de ce pays. »

Au sud du Tchad, à Moundou, la ville a été réveillée par un tintamarre de casseroles et des coups de sifflets entraînant l’interpellation de quelques femmes qui ont été relâchées.

Les femmes membres de la plateforme rappellent qu’elles n’entendent pas cesser leur mouvement tant que les revendications des travailleurs ne sont pas satisfaites.

Avec rfi.fr


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