Trois Ministres appelés à s’expliquer sur la lenteur de la réduction de la pauvreté.

Redigé par IGIHE
Le 4 mars 2019 à 12:41

Le 5ème rapport de la recherche sur le bien-être des foyers au Rwanda a montré que le programme de la réduction de la pauvreté traîne les pieds. Dans le cadre du Contrôle de l’Action Gouvernementale, le Parlement a décidé de convoquer le Ministre des Finances et de la Planification, celui de l’Infrastructure et celle de la Santé, pour venir expliquer cet état de choses.

La recherche de l’institut National des Statistiques, NISR, effectuée pour sa 5ème fois, connue comme EICV5 et réalisée depuis octobre 2016 jusqu’en octobre 2017, a montré que la réduction de la pauvreté est passée de 39,1% en 2013/14 à 38,2% en 2016/17. Les Députés ont initié une tournée à travers tout le pays, du 8 janvier au 16 février courants, pour constater de l’état d’avancement des programmes de dévéloppement et d’assistance sociale définis et mis en application par le gouvernement rwandais.

“A la base de ce rapport, nous voulions savoir la cause de cette lenteur. Les Députés se sont penchés sur certains secteurs de la vie publique comme le dévéloppement, l’infrastructure et la santé”, a dit la Présidente de la Chambre des Députés, Mukabalisa Donatille.

Le New Times rapporte que les Députés ont remarqué un dysfonctionnement qui fait que les BDF/ Business Development Center devant consituer des garanties aux jeunes et femmes en quête de capitaux de démarrage de leurs affaires et les coopératives d’épargne et de crédit Umurenge SACCO logées dans tous les secteurs administratifs du pays ne contribuent pas à réduire efficacement la pauvreté des habitants.

”Le BDF n’est pas bien connu des habitants. Puis il s’observe un vide de collaboration entre les BDF et les SACCO. Les BDF ne contrôlent pas à temps les projets devant être financés, ce qui fait que leurs prestations à l’égard des jeunes et femmes qui sollicitent leurs services sont bien basses”, a ajouté la Présidente.

Le Parlement est parfaitement écoeuré de voir des taux d’intérêts insupportables demandés par les coopératives SACCO à leurs coopérateurs. Il n’en revient pas et trouve que ces taux limitent les citoyens à l’accès au crédit ; ce qui provoque un effet contraire de l’objectif escompté par le Gouvernement en mettant beaucoup d’effort à la création de ces SACCO dans les secteurs administratifs du pays.

“Dans les Coopératives Sacco à titre d’exemple, le taux d’intérêt de 24% est très élevé. Il est perçu comme une menace pour les habitants qui craignent de contracter ces microcrédits de peur de voir leurs titres de propriétés mis en hypothèque vendues aux enchères en cas de difficulté de paiement", a indiqué Mme la présidente de la Chambre des Députés critiquant en plus le fait aussi que ces Sacco n’utilisent pas la technologie, ce qui, d’après elle, cause une mauvaise prestation de services, comme le détournement des fonds et la perte de confiance des clients en ces Sacco.

Le Ministre des Finances et de la Planification a, lui aussi été convoqué par la plénière du Parlement pour expliquer les arriérés dans le paiement des frais d’assurance-maladie, Mutuelle de Santé, dûs aux Hôpitaux, aux Centres de Santé et à la RSSB (Caisse Rwandaise de Sécurité Sociale).

Les parlementaires rwandais ont entendu, sur cette question de santé, la Ministre de la Santé. Ils l’ont critiquée pour ne pas hâter le partenariat PPP (Secteur Public et Secteur Privé) dans la construction des postes de santé, un moins un dans chacun des 416 secteurs administratifs du pays.


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité