A l’instar d’autres professions dont l’enseignant et le militaire qui ont déjà formé et largement bénéficié de leurs programmes d’épargne et de credit, divers forums officiels et ceux des media se pressent de débattre d’un fonds des media qui doit épouser en beaucoup de points les coopératives CSS/ Military credit and Saving Scheme et Mwalimu SACCO (Teacher’s Saving and Credit Cooperative) devenues géantes avec une santé économique sans précédent.
S’il est vrai que les objectifs finaux de toutes les coopératives c’est d’élever le pouvoir d’achat et l’élevation des conditions de vie et de travail des membres, certaines institutions publiques comme le corps des enseignants avec plus de 50.000 membres ou celle des militaires à laquelle s’ajoutent policiers et gardiens de prisons allant au dela de 50.000 membres, les praticiens des medias sont un cas à part.

Ce qui fait d’eux que pour mettre sur pied une cooperative d’épargne et de credit pour eux dite UMUNYAMAKURU SACCO, cela demande qu’on y réfléchisse profondément. Les journalistes appartiennent, pour la plupart à des maisons de redactions indépendantes extrêmement très mal outillées au point que rares sont celles qui signent avec eux des contrats de travail.
La confrerie en question ne compte pas plus de 1500 membres officiellement agréés et non encore reconnus. Bien plus, leurs honoraires sont rarement des salaires car la plupart d’entre eux ne les perçoivent qu’à l’occasion et jamais régulièrement.
Cela fait qu’au vu de cette pauvreté presque endémique qui fait que le journaliste soit à court de moyens de communication et de déplacement, ce dernier est obligé de produire des reportages de petite facture.
C’est dans ce contexte que les intervenants dans le secteur et ceux qui sont à plusieurs niveaux dans la politique sectorielle des medias rwandais pensent devoir créer dans les meilleurs délais un Fonds de renforcement du métier de journaliste sous forme de coopérative. Et ils pensent devoir le calquer sur les coopératives de microfinance existantes. Or, pour mieux rendre le pouvoir d’achat au journaliste, il faut d’abord le former au dela du stade de journaliste généraliste qu’il est et le spécialiser dans les domaines économie, finances, industries, culture, musique et spectacles, société…
Comme on le voit, ce Basket fund serait orienté autrement.
De deux, à l’intention des dirigeants de différentes redactions, ce fonds devrait octroyer des credits à long terme (10-15 ans) avec un taux d’intérêt bas 1 ou 2% et une période de grace d’au moins 2 ans afin que ces Directions puissent verser régulièrement les salaires de leurs journalistes et de les affilier à la pension retraite tout en leur assurant une couverture médicale mais aussi des moyens suffisants de communication et de déplacement pour rendre aisés leurs reportage sur de longs trajets.

Il faut également dire que les medias devraient être également sollicités par les pouvoirs publics. Ainsi de hautes personnalités publiques en déplacement dans le pays ou à l’etranger, devraient penser à prendre avec elles 6 à 10 journalistes de couverture choisis à tour de role dans les différentes salles de redactions officiellement agréées. Ainsi, le journaliste rwandais se sentira-t-il revalorisé par les pouvoirs publics. Il apprendra à se sentir partenaire en developpement de ces pouvoirs publics plutôt qu’etre leur adversaire ou concurrent.
Nous observons souvent qu’outre de gros fonds alloués par les gouvernements aux differents medias occidentaux, surtout canadiens et scandinaves, les déplacements des officiels gouvernementaux et parlementaires occidentaux de par le monde sont couverts par leurs journalistes qui se déplacent avec eux et perçoivent des frais de mission qui les aident à aller au delà de l’écriture événementielle journalistique et pouvoir publier des essais, des livres refletant leurs vues, decouvertes et observations.
Les organes publics RGB, MHC/Media High Council, RMC/ Rwanda Media Commission vont-ils se constituer en une sorte d’équipe d’experts charge de veiller à ce que les gros crédits versés aux salles de redaction vont être scrupuleusement dépensés aux fins de l’amélioration de la qualité du produit journalistique par le biais de l’amélioration des conditions de travail des praticiens des Médias ?
Cette équipe d’experts approuvera-t-elle les projets médiatiques de ces salles de redaction comme l’idée de faire un sondage d’opinion sur tel ou tel phenomene de la société ou celle d’etudier scentifiquement tel defi social du moment ?
Toujours est-il que cette équipe va aider à une formation avancée des journalistes. Elle va également provoquer un débat permanent sur des questions de relations des fois houleuses entre journalistes-médias-société et pouvoirs publics.
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