Les questions sur la table de négociation sont en quelque sorte celles-ci :
– Monsieur Museveni, êtes-vous disposé à cesser de servir d’arrière-base au mouvement RNC/Rwanda National Congress du général dissident rwandais Kayumba Nyamwasa.
– Etes-vous capable de retirer tout soutien et toute logistique militaire que vous offrez gracieusement aux mouvements armés rwandais (RNC, FDLR, RUD-Urunana, FLR-P5...) dans les hauts plateaux de Minembwe, Uvira et Mwenga qui fulminent contre le régime de Paul Kagame ?

– Allez-vous, M. Museveni, ordonner la libération sans condition de milliers de Rwandais arrêtés arbitrairement et auxquels vous collez le crime d’espionnage pour le compte du régime de Kigali ?
– Etes-vous préparés pour reprendre de normales relations diplomatiques avec les responsables rwandais empreints de sentiments d’estime mutuelle sans a priori ni autres rancoeurs déplacées ?
Au Président Paul Kagame, la seule question qui lui sera posée est celle de savoir
– quand il devra lever l’ordre ferme donné à ses compatriotes de ne plus fréquenter le marché ugandais et d’oublier leurs déplacements dans ce pays où ils sont forcés par les hautes instances de sécurité de rejoindre les camps d’entrainement du RNC.
Une décision difficile que doit arrêter Museveni
"Le Président Museveni a toujours rêvé d’être le faiseur des rois rwandais. Comme la politique des pays anciennement colonisés est très influencée par les orientations socio politiques et économiques des anciennes métropoles, Museveni a toujours rêvé de présidents rwandais dociles qui devaient répondre aux souhaits de Kampala à la lettre. Il part du fait qu’il a toujours été aux côtés du FPR de 1990 à 1994 de près ou de loin même s’il cachait tant bien que mal son penchant pour la lutte de ce mouvement de guérilla rwandais parti le 1er octobre 1990 de son territoire à son insu. Seulement voilà ! Il a imposé aux autres commandants de colonnes l’alors Major Paul Kagame, son ancien chef des services de renseignement, comme commandant de cette guerilla peu après la mort du Commandant Fred Rwigema. Dans l’esprit de ce vieux guerilleros qu’est Museveni- il frise 75 ans-, cet acte pouvait suffire pour que le principal Etat major politique du Rwanda soit, dès la libération jusqu’à non plus, à Kampala et non à Kigali. Depuis qu’il était Vice Président et Ministre de la Défense du Rwanda, Paul Kagame a toujours subi des injonctions managériales de Kampala difficilement supportables par n’importe quel homme d’Etat qui tient à son éthique et professionnalisme et qui, réaliste, pragmatique et profondément révolutionnaire, a sa propre vision de sa société",
a confié sous le sceau de l’anonymat, un fin observateur et témoin de l’histoire des guérillas du National Resistance Movement ugandais (NRM/1982-1986) et du front Patriotique Rwandais (FPR/1990-1994).

Le même analyste raconte comment dès les années 1997, Kagame, Vice-Président d’alors a connu des attantats échoués et des embuscades débusquées. Toutes ces tentatives étaient toutes préparées et téléguidées depuis les Etats-Majors de Kampala.
Depuis plus de deux décades de tentatives infructueuses, Kampala a dû profiter de la mauvaise cohabitation de Kagame avec son Chef d’Etat Major, le Gén Kayumba Nyamwasa et une cohorte de félons avec à leur tête l’ancien Procureur Général de la République, Gérard Gahima et son frère le Major Théogène Rudasingwa qui était alors Directeur de cabinet du Président de la République Paul Kagame, pour crever un abcès. Ont-ils dû s’exiler en complicité avec Kampala pour fonder le RNC/Rwanda National Congress activement soutenu par Kampala ?
Il est pour le mieux intéressant de voir que la Communauté internationale est fatiguée des coups d’épée de Museveni dans le dos de Kagame et des Rwandais en voyages d’affaires ou familiaux en Uganda. Museveni est conscient que les deux anciens guérilleros lui et Kagame sont les porte-flambeaux du nouveau style de gouvernance inédit et qu’ils sont des modèles importants du capitalisme mondial pour l’Afrique des Grands Lacs, de l’Est et du Centre.

"Les métropoles occidentales voient d’un mauvais oeil ce nouveau développememt négatif qui s’éternise entre les deux pays, le Rwanda et l’Uganda. Elles mesurent le manque à gagner dans une Communauté de l’Afrique de l’Est où les deux pays jouent le rôle de pivôt", a dit un économiste local qui trouve que l’envoyé de Museveni à Kigali répond à un souci de la Communauté internationale qui trouve que ce mauvais climat n’est fondé que sur des sentiments personnels d’un Chef d’Etat et qui ne sont pas motivés par une menace contre la sécurité du pays.
"Museveni ne peut pas continuer à bloquer la vie économique des pays de l’ensemble EAC. Beaucoup d’accords sont passés entre l’EAC et l’Union Européenne et autres blocs économiques. Quand les peuples de la région voient leur liberté de mouvement violée et que le commerce en patit, ne pensez pas que cela a un impact uniquement sur les deux pays. Le commerce est actuellement mondial et la planète Terre est devenue un village avec des relations de vases communicants. Museveni a répondu aux diverses protestations de cette Communauté internationale qui ne comprend pas ce qu’il reproche à Kagame",
a dit un observateur militaire qui trouve que les autorités de Kigali ont toujours soigneusement caché les coups bas mortels de Museveni qui a toujours cherché à démettre Kagame depuis 1997, après les incidents fâcheux de Kisangani avec la guerre dite Congo II, où plus de deux mille militaires ugandais ont péri sous le feu des rwandais qui progressaient vers Kinshasa tout en pourchassant les Interahamwe et autres troupes génocidaires.

"Je mets ma main à couper si l’on trouve du côté de Kagame une quelconque attitude provocatrice à l’endroit du pouvoir de Museveni. Par contre le même président Museveni a vu son fils lui demander un jour pourquoi il en veut à mort à son neveu de l’ouest Kagame", a ajouté ce fin observateur.
Mais tout a une fin. Comme Kagame clairvoyant a poursuivi les nouveaux dauphins de Museveni au fin fond des hauts plateaux de Minembwe et partout dans l’Est de la RDC, que la plupart des capturés sont rentrés au pays, Museveni a perdu son latin.
Ses raisins de la colère ont perdu leur piquant. Il a compris la voix de la sagesse et peut, sans toutefois demander pardon à son petit frère, comprendre qu’il ne doit plus continuer à lui chercher noise.
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